F1 - Vasseur encouragé par les débuts de Renault

Frédéric Vasseur estime que Renault a réussi des débuts encourageants. Le directeur de la compétition de l'équipe française attend beaucoup de ses pilotes.
Renault a officiellement fait son retour au Grand Prix
d'Australie. Le constructeur français a des objectifs sportifs faibles cette année, une
situation évidente vu le rachat tardif de Lotus. L'équipe doit être
renforcée avant de pouvoir espérer de bons résultats, ce qui
prendra plusieurs moins.
Jolyon Palmer et Kevin Magnussen ont terminé à la porte des points.
Ce résultat est un peu frustrant mais les performances ont été
encourageantes selon Frédéric Vasseur.
« De ce côté-là, nous sommes tous préparés ; au risque de
me répéter, le retour de Renault est un travail de longue
haleine, » souligne le directeur de la compétition de Renault
Sport Racing dans L'Equipe.
« Après l’arrivée, j’ai un peu pesté d’être passé à côté des
points. Cela aurait permis de marquer les esprits, de récompenser
les gars du travail fourni. C’est normal d’avoir ce sentiment. Mais
il faut vite passer à l’après. On ne récupère pas six mois d’arrêt
comme ça (il claque des doigts) ! Cela prendra du temps. »
Les deux pilotes sont entrés en Q2, ce qui n'était pas forcément
attendu : « Le résultat de la qualification est flatteur
pour nous, » reconnaît l'ancien patron de ART en GP2, GP3 et
DTM. « En termes de performance pure, je pense que ce
week-end, le team ne valait pas autant. »
Vasseur est satisfait que l'équipe n'ait fait aucune
erreur: « C'est important pour nous de rendre une copie
propre, » précise-t-il. « À mes yeux, c’est sur cette
base que nous devons construire notre échafaudage. »
Vasseur attend le meilleur de ses pilotes
Frédéric Vasseur peut avoir une image assez rigoureuse,
notamment dans sa relation avec les pilotes, mais il veut avant
tout obtenir des résultats.
« Je n’essaie pas d’instaurer de la rigueur, » estime
Vasseur. « C’est ma façon d’être. Je suis avec mes pilotes de
F1 comme j’étais avec ceux de GP2 ou de DTM. L’objectif est que
nous réussissions. Ensemble. Je préfère avoir des résultats dans la
rigueur que d’être dernier dans la joie... »
Vasseur n'hésite pas à être proche de ses pilotes :
« Mais c’est mon boulot ! » souligne-t-il. « Je
suis payé pour cela. On peut être très rigoureux lorsqu’il s’agit
de parler boulons-rondelles et savoir s’amuser entre deux plages de
travail. Il est important de se détendre. Mais il faut aussi
leur rentrer dedans s’ils commettent des erreurs. »
Il veut désacraliser les pilotes: « On les considère comme des
dieux vivants, » indique-t-il. « On les perçoit comme des
objets parfaits, quasiment intouchables alors que ce sont des êtres
humains qui sont demandeurs de progrès. »
« Très souvent, les écuries n’osent pas les impliquer, les
pousser dans leurs retranchements pour faire avancer les choses. À
mes yeux, c’est une erreur. Dans toutes les autres disciplines du
sport auto, on agit ainsi. Pourquoi ne le ferait-on pas en
F1 ? »
Jolyon Palmer n'est pas plus encadré en étant un débutant:
« Ce ne serait pas lui rendre service. Je prends mes deux
pilotes sur un pied d’égalité. On les a choisis. Ils ont gagné les
catégories inférieures. S’ils veulent être des pilotes de Formule
1, ils doivent savoir tirer parti au mieux de leur
voiture. »


