F1 - Renault sera plus à l'aise au Red Bull Ring

Renault a beaucoup souffert sur les derniers circuits, en particulier dans les virages lents. Le Red Bull Ring devrait mieux convenir à la monoplace française.
Les dernières courses ont été très difficiles pour Renault.
L'équipe a pointé des difficultés en qualifications et dans
l'aérodynamique et elle attend des progrès dans ce domaine. Les
conséquences de ce déficit aérodynamique de la monoplace s'est
surtout vu dans les virages à vitesse réduite.
« Nous avons souffert dans les virages lents au Canada et à
Bakou, » explique Frédéric Vasseur, le directeur de la
compétition de Renault Sport Racing. « Cela devrait aller
mieux en Autriche pour de nombreuses raisons. »
« Je crois que nous progressons en tant qu’équipe et j’espère
que nous irons de l’avant course après course sur des pistes plus
traditionnelles afin de retrouver le niveau de performance vu avant
Monaco. »
Renault s'attend donc à faire mieux dans les courbes rapides du Red
Bull Ring : « C’est une course importante pour nous tant
les derniers tracés à virages lents ne nous convenaient pas, »
estime Bob Bell, le directeur technique de Renault.
« L’Autriche est bien plus dans la zone de confort de la
R.S.16. »
« Nous sommes repartis assez positifs des essais de Barcelone,
nous y avons ensuite ajouté les progrès de la spécification B du
groupe propulseur, mais les circuits visités depuis ont vraiment
ralenti notre progression. Nous devons y remédier. »
Plusieurs causes derrière ces problèmes
Les difficultés de Renault dans les virages lents ont plusieurs
causes. Lotus était en grande difficulté financière avant le rachat
par le constructeur. Le développement sur la monoplace de cette
année a donc été faible. Cela a un impact sur les performances dans
les virages les plus lents.
« (Nous souffrons) en partie pour une question d’appuis, ce qui est
une conséquence simple du temps de développement, » estime Bob
Bell.
Des aspects mécaniques ont aussi une influence en entrée de courbe
: « Nous étudions également la stabilité au freinage puisque le
blocage à l’avant en amont d’un virage lent a un impact sur le
rythme, » précise Bob Bell. « L’instabilité en entrée est
gommée en retirant de l’appui sur l’aileron avant, mais cela
provoque davantage de sous-virage en courbe, voire trop de vivacité
en sortie. »
La Renault souffre également en sortie de courbe, ce qui est lié au
manque d'appuis : « Un autre aspect concerne la motricité, »
indique Bob Bell. « Nous pouvons affiner ces domaines
avec la répartition du poids et l’équilibre mécanique par exemple,
mais au final, plus vous avez d’appuis, moins vous avez ces
problèmes. »
Bakou a été une course difficile
La course de Bakou a été la plus dure pour Renault. Kevin
Magnussen et Jolyon Palmer étaient aux dernières places en
qualifications. Ils ont cependant pu remonter en course. Renault
s'attend à faire mieux dans les prochaines épreuves.
« C’était difficile, surtout en qualifications, et il faut
bien reconnaître que nous n’y sommes pas vraiment arrivés, »
admet Frédéric Vasseur. « Nous nous sommes toutefois rattrapés
en course. Si notre prestation n’a pas été excellente, elle était
plus ou moins en ligne avec nos objectifs et attentes. »
« Nous devons remercier tant l’écurie que les pilotes qui font
le dos rond, mais nous devons désormais nous remettre en situation
de marquer des points et cela passe par de meilleures
qualifications. »
« Cela dit, Bakou était un peu atypique avec un tracé urbain
très rapide où tout le monde a connu des problèmes. En retrouvant
des circuits plus traditionnels, nous devons trouver notre rythme
d’entrée, des qualifications à la course. »
Renault a eu du mal à régler sa monoplace selon Bob Bell
: « Les qualifications n’étaient clairement pas
géniales, » souligne-t-il. « Afin d’essayer de maitriser
les défis de ce circuit très atypique, nous avons changé les
réglages dans des proportions relativement importantes. Nous
n'avons pas fait dans le détail. Jolyon aimait le set-up des
qualifications, plus doux pour que la voiture avale mieux les
bosses et les vibreurs, un aspect dont nous souffrions en début de
week-end. Néanmoins, l’inconvénient était le comportement de la
monoplace lors des changements de direction. Ceux-ci n’étaient plus
aussi nets. Kevin n’était pas ravi de sa monture après les
qualifications et a préféré un set-up plus rigide en course. Nous
en avons beaucoup appris sur ce qui était possible et sur la
direction à prendre. »
« Kevin avait une stratégie assez agressive avec un seul arrêt
précoce avant un long relais en pneus tendres. C’était agressif,
mais cela a mieux payé que l’alternative. Si nous avions réussi à
obtenir quelques tours rapides supplémentaires en tendres avec
Kevin, nous aurions pu finir aux portes des points. »


