F1 - Renault a racheté une équipe « un peu morte »

Renault ne pouvait pas briller en 2016, en raison de l'état de Lotus au moment du rachat. Frédéric Vasseur veut prendre le temps de faire les bons changements.
Prétendre à de bons résultats dès cette année est impossible pour Renault. Le constructeur a fait son retour en rachetant tardivement Lotus, une équipe en grande difficulté financière.
« Quand Renault a repris l'entreprise, elle était un peu "morte", » a expliqué Frédéric Vasseur, le directeur de la compétition de Renault Sport Racing, au site officiel de la F1. « En plus de ça, la reprise a été très tardive, fin décembre, donc ce n'était pas facile. »
« La voiture était déjà conçue autour d'un moteur Mercedes, donc nous avons dû tout changer, fondamentalement. Et pour compliquer les choses, la voiture n'a pas été développée de toute la saison dernière. »
« Donc je dois dire que l'équipe d'Enstone a fait un travail fantastique pour avoir une voiture aux essais de Barcelone (avant la saison). En prenant tout ces éléments en compte, nous ne pouvions pas nous attendre à être rapides en piste. »
« Mon rôle a été de superviser ces manœuvres de dernière minute, et il y avait beaucoup de choses à faire. Nous avons recruté des gens, nous avons dû beaucoup investir, et chaque département avait besoin d'être revu, donc c'est une montagne à gravir. »
Renault se donne le temps pour réussir
L'objectif de Renault est de jouer le titre en 2020, dans quatre ans, un délai logique puisque Red Bull a eu besoin de cinq ans avant de décrocher son premier titre, et Mercedes de quatre ans.
« La feuille de route donnée par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a été claire : c'est un projet à moyen-terme qui demande de gros investissements et à la fin de ces investissements, des podiums et des victoires doivent être à notre actif, » précise Vasseur. « Mais tout d'abord, il faut comprendre la situation. »
Renault a maintenant identifié les faiblesses de son équipe. Un programme a été mis en place pour la renforcer mais le constructeur préfère prendre le temps de bien faire les choses.
« Nous avons une vision claire maintenant, » souligne Vasseur. « Nous savons assez bien où nous devons investir, et nous le faisons. Nous voulons faire les choses correctement, donc nous ne devons pas les précipiter. Nous préférons bien les faire, et peut-être perdre quelques points, que nous dépêcher et suivre une mauvaise direction. »
Renault ne peut cependant pas se permettre de rester en fond de grille et l'équipe doit travailler sur la monoplace actuelle: « Il faut trouver un bon compromis entre la patience, ou peut-être que la patience n'est pas le bon mot... entre bien faire les choses et ne pas perdre de temps. Le temps passe. Toute les deux semaines, il y a une nouvelle course, donc il faut trouver un bon compromis entre l'objectif à moyen-terme et le fonctionnement au quotidien. »