F1 - La R.S.2027 Vision, l'avenir selon Renault

PHOTOS. La Renault R.S.2017 Vision, un concept qui présente les idées du constructeur pour l'avenir de la Formule 1, se dévoile.
Les constructeurs continuent à imaginer la Formule 1 du futur.
Ferrari et McLaren avaient présenté des concepts de
monoplaces représentant l'avenir. Renault a également dévoilé son
point de vue à travers un concept, la R.S.2027 Vison, une idée de
monoplace qui pourrait être alignée dans 10 ans.
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« Le rôle de Renault Sport Racing est aussi d'anticiper ce que
sera le futur de la Formule 1 pour que cette discipline rassemble
un maximum de fans dans un environnement cohérent avec les
objectifs du Groupe Renault, » explique Cyril Abiteboul, le
directeur général de Renault Sport Racing. « Nous sommes fiers
d'offrir au public, aux fans et aux passionnés ce concept qui met
en valeur nos idées et nos envies. »
L'aspect le plus frappant de ce concept est évidemment son design
futuriste, qui rappelle un peu celui de la Robocar, la monoplace autonome, donc sans
pilote, que la Formule E souhaite lancer. Renault faut aussi des
clins d'oeil au passé, avec une livrée jaune et noire, comme sur la
RS01 de 1977, et sur l'aileron arrière.
« Le croisement de la réflexion entre les équipes du design
des concept-cars Renault et celles de Renault Sport Racing permet à
R.S. 2027 Vision, qui est avant tout un exercice de prospective, de
bénéficier d'une profondeur de réflexion, » indique Stéphane
Janin, le directeur des concept-cars de Renault. « Nous avons
pu réunir le meilleur des deux mondes pour proposer une F1 qui
replace l'humain au centre du jeu et éclaire le public sur le futur
de la discipline tel que l'imagine Renault. »
De nombreuses solutions novatrices
Sécurité oblige, la monoplace est totalement fermée, avec une
bulle en polycarbonate et deux tiges de titane, prêtes à sortir de
leur emplacement pour offrir un espace de survie au pilote. Signe
de la ressemblance avec la Robocar, Renault envisage un mode de
conduite autonome, actif en cas de voiture de sécurité, de voiture
de sécurité virtuelle ou de drapeau jaune, pour éviter un nouvel
accident.
Des systèmes de communication avancés sont envisagés. Une
communication V2V, qui permet à chaque voiture de connaître
l'emplacement des autres et d'avoir un système empêchant de
repartir de ses stands si une autre voiture est à sa hauteur, et
une communication V2X, liée aux infrastructure, pour donner des
informations aux pilotes sur son écran.
Mais comme le souligne Stéphane Janin, Renault met l'accent sur
l'humain, et sur le lien avec le public. Le cockpit est ainsi
transparent, ce qui permet de voir le pilote. Son casque l'est
aussi, pour voir son visage et ses réactions.
Pour rapprocher encore plus le spectateur du pilote, Renault a
imaginé un « fan rank », un classement établi via des votes
sur les réseaux sociaux, pour offrir un boost de puissance au
pilote le plus populaire dans les derniers cours. Un concept
similaire au Fan Boost utilisé en Formule E.
Toujours pour plus de clarté, les éléments visuels avec une teinte
blanche prennent une teinte bleutée quand le mode électrique est
enclenché.
Renault s'est inspiré de solutions existantes. Des LED permettent
d'avoir des informations, comme la position du pilote. Mais alors
que l'IndyCar a placé ce dispositif sur le capot-moteur et qu'il
est sur les côtés de la voiture endurance, Renault a choisi de le
placer dans les roues.
Beaucoup de technologie mais des coûts maîtrisés
Côté motorisation, Renault envisage de conserver un V6 turbo, en
renforçant les systèmes hybrides. Le MGU-K, qui récupère l'énergie
au freinage, voit sa capacité passer de 120kW à 500kW, grâce à deux
systèmes, un à l'avant et un à l'arrière. Les F1 deviennent ainsi
des monoplaces à quatre roues motrices.
Renault veut des batteries à très haute densité énergétique, une
technologie sur laquelle le constructeur travaille pour ses
véhicules électriques, afin de doubler leur capacité.
Pour améliorer l'efficacité aérodynamique, Renault veut
réintroduire les suspensions actives. Cette solution est crédible
puisque Ross Brawn, le directeur sportif de la F1, envisage un
retour de cette technologie.
Le downsizing du moteur se poursuivrait, pour ne plus avoir que
60kg de carburant par course, contre 105kg actuellement.
Pour éviter une escalade des coûts dans cette course à la
technologie, Renault envisage de standardiser toutes les pièces qui
ne jouent pas sur les performances. Seulement trois ensembles
aérodynamiques, comprenant l'aileron arrière, l'aileron avant, le
capot-moteur, le fond plat et le diffuseur, seraient autorisés pour
la saison. L'endurance a déjà adopté cette solution, avec deux
ensembles cette année, contre trois l'an dernier.
Des idées pour le spectacle
Au delà de la monoplace, Renault propose aussi des solutions
pour faire évoluer les courses. La distance passerait de 305km à
250km, avec deux parties, une longue puis un Final Sprint. Là
encore, l'idée existe déjà. Depuis cette année, la Monster Energy
NASCAR Cup découpe ses courses en trois segments, avec un drapeau
jaune pour regrouper les pilotes entre chaque segment.
Dans cette F1 imaginée par Renault, le vendredi soir, une Rookie
Night Race verrait les pilotes de réserve et les pilotes qui
disputent leur première saison s'affronter dans une course
nocturne.
Quelle soit réaliste ou pas, la Renault R.S.17 Vision et les
nombreuses solutions proposées, qu'elles soient technologiques ou
sportives, montrent la volonté du constructeur français de
s'impliquer totalement en F1. Dans le communiqué de présentation du
concept, Renault affirme vouloir rester un acteur majeur de la
Formule 1 pour au moins les 10 prochaines années.
Que pensez-vous des propositions de Renault ? N'hésitez pas à
exprimer votre point de vue dans les commentaires.


