Premier essai de la nouvelle Porsche 911 Turbo

Après avoir greffé une suralimentation sur les Carrera et Carrera S, Porsche s’attaque désormais au cas de la Turbo. Mais ce ne sont pas les mêmes turbines. Elles sont à géométrie variable, comme sur la précédente version, et font toujours la fierté de Weissach. "Porsche est le seul constructeur au monde à utiliser ce genre de suralimentation sur un moteur à essence" nous précise August Achleitner, vice-président de la gamme 911, avant de poursuivre l'explication : "les températures atteintes par les turbines d’échappement sont beaucoup plus élevées que sur un diesel. Cela réclame des matériaux plus complexes et plus coûteux". Bref, les turbines de cette maxi-911, c’est un peu la Rolls des turbos. Côté puissance, le curseur passe à 540 ch pour la version classique et 580 ch pour la S. Soit 20 chevaux de plus dans les deux cas.

Décollage immédiat 

Notre galop d’essai, sur le circuit de Kyalami, en Afrique du Sud (voir notre essai Porsche 911 Turbo S en vidéo) fait apparaître une réponse plus instantanée à l’accélérateur. Comme si les turbos chargeaient plus vite que sur la précédente version. Sans toutefois parvenir au niveau de la Ferrari 488 GTB, dont vous verrez l'essai en cliquant ici, qui dégaine plus vite que son ombre. Et ce n’est pas une question de puissance, mais de capacité à réagir. C’est-à-dire du temps qui s’écoule entre l’écrasement de la pédale de droite et l’explosion du pétard. Disons que la mèche est plus courte chez Ferrari que chez Porsche.
Côté comportement, la 911 Turbo grimpe encore d’un cran, par rapport à la version précédente, avec une motricité et un niveau d’adhérence latérale quasiment impossibles à prendre en défaut. Mais nous devrons attendre une prise en main plus complète pour en juger réellement. Pour l’instant, on s’aperçoit que la Turbo progresse sur le plan du confort et de la polyvalence, sans ne rien céder en termes de performances.
Voir la vidéo de l'essai Porsche 911 Turbo (Type 991 Phase II) 2016