Essai Vidéo: RCZ Peugeot Sport

Sport Auto a essayé la version "compé-client" du Peugeot RCZ. Très proche esthétiquement du coupé de série, cette version déboulonne 250 chevaux.
Qui a dit que Peugeot Sport ne faisait plus que du diesel ? A Satory, le siège de la division compétition de PSA, une idée a germé après les bons résultats du RCZ HDi en championnat VLN. Le Lion proposera à la clientèle un RCZ turbo essence de 250 chevaux à destination du championnat monotype organisé en France et à l'étranger. Le produit, particulièrement affuté, s'avère très proche esthétiquement du RCZ "de route" mais exploite de réels atouts sportifs pour une utilisation simplifiée en compétition, de type "clefs en main".
Un arceau et les trains avant du RCZ
Le châssis monocoque reste le même, mais bénéficie d'un arceau soudé complet rigidifiant l'ensemble. Notez que les arcs aluminium et le double bosselage d'origine sont encore là. Les trains avant très incisifs du RCZ d'usine sont conservés mais bénéficient du rebond de nouvelles suspensions dédiées à la piste, même schéma pour la traverse déformable arrière, associée à des ressort-amortisseurs à réglages de type course. La liaison au sol passe par des pneumatiques slick 25-64R18 montés sur jantes monoblocs.
Boite séquentielle "6"
La transmission aux roues avant passe par une boite séquentielle six rapports développée par Sadev. Les commandes, au volant, s'associent à une gestion automatique de l'embrayage. Une fois les 290Nm de couple (entre 3.500 et 5.500tr/min) transmis au sol, le RCZ Peugeot Sport s'arrête via deux disques de freins de 355 mm devant (ventilés) pincés par deux étriers six pistons. Le système de freinage à l'arrière est le même que celui monté d'origine: deux disques "pleins" de 290mm.
Bielles, pistons, échappement.... tout pour la course
Mécaniquement, Peugeot Sport modifie son 1.6 litre EP6CDT. Une "powerbox" installée à bord renferme une cartographie modifiable développée par Magneti-Marelli. Chaque larme de mélange se retrouve injectée dans le 4 cylindres rééquilibré, allégé, enfermant des pistons et des bielles spécifiques. Le turbo Borg Wagner souffle autant que possible (intercooler d'origine cela dit) alors que l'échappement, rallongé, assure son quota de puissance et de décibels supplémentaires.
Une saison de course pour moins de 60.000€
Plus léger de 250 kilos (1.070 kilos au total), le RCZ Peugeot Sport s'adresse à n'importe quelle clientèle désireuse de tenter l'aventure en compétition "Racing Cup". Pour 54.900€, chaque RCZ peut participer à une saison (7 rendez-vous) avec un quota de pneus limité. Les voitures sont livrées prêtent à courir.
Retrouvez l'essai en vidéo du RCZ Peugeot Sport sur ce lien ou ci-dessous.
Sensations de conduite
La boîte de vitesse à embrayage pilotée (simple embrayage)est très rapide : les ingénieurs évoquent des temps de passage proches d’une WRC et annoncent 8/100e de secondes. Au volant, la boîte donne entière satisfaction et occasionne un petit à-coup, qui ne perturbe pas la voiture même en appui.
Le moteur et assez linéaire, c’est presque décevant pour les sensations. Mais du
coup, il rend la voiture très douce, facile. Et puis cela laisse présager peut être
une version de route équipée du même bloc : la transmission ne serait pas trop mise
à l’épreuve avec un bloc aussi prévenant.
Un train avant salvateur
Le train avant et sa motricité, c'est l'arme secrète du RCZ Peugeot Sport. Volant braqué d’un bon quart de tour, sur le 2e ou le 3e rapport, on peut « ouvrir » en grand sans doser.
La voiture ne tire pas tout droit, n’élargit même pas, et la roue intérieure ne cire pas du tout. Merci bien sûr à l’autobloquant, mais aussi aux pneus « slick » qui procurent une adhérence phénoménale.