Dakar - Sainz : « Le Dakar le plus difficile »
Carlos Sainz estime que le Dakar 2018, qu'il a remporté, était le plus dur de sa carrière. Stéphane Peterhansel a vécu les mêmes difficultés.
Carlos Sainz est sorti vainqueur d'un Dakar dantesque. Les
pilotes ont affronté des dunes « molles » au Pérou
puis un terrain boueux en Bolivie et en Argentine. Plus que jamais
depuis que l'épreuve est en Amérique du Sud, c'est une course à
élimination qui a vu Sainz s'imposer pour la deuxième fois de sa
carrière. L'Espagnol n'avait jamais connu un Dakar si
compliqué.
« Pour moi, ce fut un rallye très dur, » reconnaît Sainz.
« C’est probablement le Dakar le plus difficile que j’ai
jamais disputé, même en tenant compte de ceux que j’ai disputé en
Afrique. Les organisateurs nous ont vraiment préparé un parcours
corsé. Il y a eu tellement d’étapes éprouvantes ! Même les deux
étapes précédent l’arrivée ont été terribles. Le Pérou a été aussi
très compliqué. »
Il a offert à Peugeot un troisième succès consécutif, pour les
adieux du constructeur : « Bien sûr, c’est gratifiant pour
Lucas (Cruz, son copilote) et moi de gagner une épreuve aussi
difficile. Ça l’est aussi pour toute l’équipe PEUGEOT qui a réalisé
un superbe travail tout au long de ce programme. La PEUGEOT 3008DKR
Maxi est probablement la meilleure voiture que j’ai jamais eu à
piloter en rallye-raid. Merci à tous ceux qui nous ont soutenu dans
ce projet et merci à PEUGEOT SPORT. »
Peterhansel a payé deux accidents
Stéphane Peterhansel confirme la difficulté de l'épreuve. Deux
accidents lui ont coûté cher : un à la fin de la première semaine,
avec une suspension et un amortisseur cassés après un contact avec une pierre, alors
qu'il était leader, et le second à la veille de l'arrivée, dans
lequel une biellette de direction et la direction ont été endommagées. Il a finalement vu l'arrivée à la
quatrième place.
« Nous avons eu une très bonne semaine globalement, »
estime le recordman de victoires dans l’épreuve. « Les dunes
péruviennes étaient un peu notre terrain de jeu. Après, ça a un peu
déraillé. Nous avons perdu 1h45 en Bolivie en tapant une pierre que
je n’ai pas vue. C’était tellement inévitable que je n’ai même pas
été très contrarié. Je suis beaucoup plus déçu par une journée
comme celle de vendredi durant laquelle nous avons accumulé des
petites erreurs. »
« Je pense que ce Dakar était extrêmement dur. Le plus dur que
l’on ait eu en Amérique du Sud, ça c’est sûr. C’est dans l’esprit
du rallye, voire poussé un peu trop loin si l’on pense aux
amateurs. La seule satisfaction pour nous est la victoire de Carlos
et de l’équipe PEUGEOT. C’est une belle récompense pour Carlos qui
a galéré ces trois dernières années. »
Despres a souffert, Loeb n'a pas vu l'arrivée
Les autres pilotes Peugeot ont aussi eu des problèmes. Cyril
Despres a endommagé sa suspension arrière-droite et il a
perdu de nombreuses heures. Il s'est alors mué en équipier et il a
donné des pièces de sa Peugeot 3008 DKR Maxi à
Stéphane Peterhansel quand ce dernier a eu son premier accident.
Avec les pénalités, il a fini l'épreuve à 45h19 du vainqueur.
« Nous avons bien entamé ce Dakar puisque nous avons remporté
la deuxième étape, » souligne-t-il. « Malheureusement
notre mésaventure du quatrième jour a complètement compromis notre
course. A partir de ce moment-là, notre course a été calquée
sur celle des nos équipiers. Pas facile dès lors de pouvoir
vraiment nous exprimer ! Pour nous, le plus important était de ne
pas commettre d’erreur, d’être présent au cas où Carlos ou Stéphane
avait un problème. »
« C’est sûr que le bilan est frustrant, mais en même temps
David (Castera, son copilote) et moi commençons juste notre
carrière en auto. Nous avons emmagasiné beaucoup d’expérience sur
ce Dakar et c’est un point positif. Je tiens à remercier toute
l’équipe PEUGEOT SPORT qui a fait du bon travail, et qui nous a
permis d’évoluer dans des conditions idéales depuis
2015. »
Sébastien Loeb n'a pas vu l'arrivée. Un accident durant la première
semaine a blessé Daniel Elena, son copilote. Le Monégasque souffre
d'une fracture du coccyx.


