F1 - Pourquoi Bottas a perdu du temps avec la VSC

Valtteri Bottas a dû lever le pied pendant la voiture de sécurité virtuelle au Paul Ricard, ce qui explique pourquoi l'écart avec Lewis Hamilton a grandi.
L'écart entre Lewis Hamilton et Valtteri Bottas a grandi en fin
de course au Grand Prix de France. Toto Wolff pense que son pilote s'est « un peu endormi »
mais le Finlandais a aussi perdu du temps derrière la voiture de
sécurité virtuelle, déployée pour enlever un poteau sur le circuit,
au 50ème tour. Le retard de Bottas sur Hamilton a augmenté de
3''501 sur ce seul tour. Il a du lever le pied pour être sûr de
respecter le temps minimum imposé.
« Quand la VSC s’est terminée, Valtteri était dans un virage
rapide et il arrivait sur un virage lent, et le temps à respecter
est devenu "risqué", » précise Andrew Shovlin, le responsable
des opérations en piste de Mercedes, dans une vidéo publiée par
l’équipe. « Cela signifie que (son temps) était négatif, c’est
à dire une situation où s’il continuait comme ça, il pouvait être
pénalisé. Donc la priorité était de jouer la prudence vis-à-vis du
temps à respecter, c’est à dire ralentir, ce qui a pris quelques
secondes. Il l’a fait, il était à environ quatre secondes du temps
à respecter et tout était bon. »
« Quand nous avons eu le message sur la fin de la VSC, il n’y
a pas eu beaucoup de temps pour revenir à, disons, zéro (seconde du
temps à respecter). Donc cela lui a fait perdre quelques secondes
(...) mais la même chose est arrivée à Charles Leclerc. Il est
revenu de quelques dixièmes, il a été confronté au même dilemme
parc qu’il était sur la même partie du circuit. »
Shovlin reconnaît que Mercedes n’a pas « totalement
optimisé » la procédure au Paul Ricard.
Beaucoup de changements de réglages
D'autres éléments peuvent expliquer le temps perdu par Valtteri
Bottas, comme les nombreux réglages à ajuster sur le volant,
d'autant plus que cette VSC a été la plus courte jamais vue. Elle a
duré 32 secondes au bout de 18 secondes, les pilotes ont été
informés du moment où elle allait se terminer, ce qui a obligés à
modifier à nouveau des réglages.
« (La VSC) est un moment pendant lequel les pilotes ont beaucoup,
beaucoup de choses à faire, » explique Shovlin. « Tout
d’abord, ils approchaient de l’entrée des stands donc nous devions
être certains qu’ils savaient qu’ils ne devaient pas passer aux
stands, et cela prend quelques secondes. »
« Ensuite, nous devons mettre le groupe propulseur sur un mode
différent, pour nous assurer qu’il fonctionne bien pendant une VSC
et qu’il est prêt pour la relance. Le message annonçant la fin de
la VSC est arrivé 14 secondes avant qu'elle survienne, ce qui est
également très court. »


