F1 - Wolff accepte le rôle du « méchant »

« Je préfère être le méchant (à Sotchi) que l'idiot à la fin de l'année. » Toto Wolff pense que la consigne de dimanche pourrait être déterminante.
La consigne donnée par Mercedes à Sotchi suscite les débats.
Valtteri Bottas a cédé la première place à Lewis Hamilton, ce qui
permet à l'Anglais d'avoir une avance de 50 points sur Sebastian
Vettel. Mercedes a d'abord échangé les places pour protéger
Hamilton d'une attaque de Vettel.
A Budapest l'an dernier, Bottas avait déjà laissé passer Hamilton,
mais dans un contexte différent. Le but était de permettre à
Hamilton d'essayer d'attaquer Kimi Räikkönen. En cas d'échec, il
devait rendre la position à Bottas, ce qu'il a fait dans le dernier
tour. Force India a utilisé la même stratégie à Sotchi, pour
permettre à Esteban Ocon et à Sergio Pérez d'attaquer Kevin
Magnussen.
Dimanche, Hamilton n'a pas rendu la première place à
Bottas. Toto Wolff, le patron de Mercedes, assume cette
décision. Il estime que les deux cas sont très différents puisque
cette fois, le titre est en jeu.
« A Budapest, nous avions dit "S'il ne peut pas doubler
Räikkönen, nous échangerons à nouveau les positions", et je voulais
tenir ma parole, » a expliqué Wolff à RaceFans.net.
« Mais c'était Budapest, la mi-saison, et nous sommes à
Sotchi, vers la fin de la saison. »
« J'y ai pensé mais au final il faut penser au championnat.
Parce qu'à la fin, s'il nous manque cinq points, on devient le plus
gros idiot de la planète d'avoir donné la priorité au résultat de
Valtteri sur une course, plutôt qu'au championnat. »
« Parfois, il faut que quelqu'un soit le méchant et (cette
fois) c'était moi. Il faut savoir si je veux être le méchant un
dimanche soir, pour plein de raisons, ou l'idiot à Abou Dhabi ? Je
préfère être le méchant (à Sotchi) que l'idiot à la fin de
l'année. »
Sebastian Vettel a de son côté estimé que la consigne de Mercedes
était logique.
Mercedes ne pouvait pas renoncer à cette opportunité
Sebastian Vettel a mené le championnat en début de saison puis
de Montréal à Hockenheim. Lewis Hamilton a réussi à reprendre
l'avantage cet été, alors que la Ferrari semblait parfois plus
performante que la Mercedes. Toto Wolff estime que son ne
pouvait pas renoncer à une opportunité d'augmenter l'écart.
« Il y a une dure réalité qui fait que dans une telle journée,
on pouvait augmenter notre avance de quelques points dans un
championnat qui a été très dur et très difficile par
moments, » explique Wolff. « Parfois, il faut le
faire. »
« Nous avons décroché un doublé, nous avons un avantage de 50
points et c'est une bonne sensation dans une journée qui, à part
ça, a été très difficile. »


