F1 - La stratégie de Hamilton inspirée par Renault

Lewis Hamilton a contrôlé son avance sur Max Verstappen dans le premier relais, avant de choisir ses pneus... grâce au premier relais de Renault !
Lewis Hamilton a dominé le Grand Prix de France, sans pour
autant se créer une avance très importante sur Max Verstappen.
L'écart est resté en dessous des quatre secondes dans les 15
premiers tours.
« En début de course, le problème était que nous ne pouvions
pas vraiment savoir dans quelle mesure nous pouvions attaquer avec
les pneus, » explique Andrew Shovin, le responsable de
l’ingénierie de Mercedes, dans une vidéo publiée par
l’équipe. « Nous ne connaissions pas le rythme de la Red
Bull. Nous ne savions pas si les pneus seraient en bon état à la
fin du relais. »
« Lewis a pris un rythme. Il a bien géré les pneus. Il
augmentait juste son avance d’un dixième au tour, pour se créer une
petite marge. Il essayait d’avoir l’avance suffisante pour ne pas
être menacé par un undercut (que Verstappen s’arrête un tour plus
tôt pour bénéficier des pneus neufs afin de combler
l’écart). »
Dans la dernière partie du relais, Hamilton a pu se permettre de
passer à la vitesse supérieure. Au 24ème tour, une boucle avant
l'arrêt de Verstappen, l'écart était monté à 6,9sec : « Nous
avons assez bien fait tenir les pneus et Lewis a pu attaquer un peu
plus. Nous voulions rester en piste plus longtemps qu’eux. Si nous
nous arrêtions avant, nous risquions de perdre la victoire parce
qu’il y avait toujours la menace d’une VSC ou d’une voiture de
sécurité qui leur aurait permis de finir devant nous. »
Un choix stratégique déterminé par Renault
Lewis Hamilton a finalement fait son arrêt au 33ème tour, huit
tours après Max Verstappen. Mercedes a fait un choix très
conservateur pour les pneus. Les deux pilotes avaient les
super-tendres dans le premier relais et avec seulement 20 tours à
faire, Hamilton aurait pu basculer sur les ultra-tendres. Il a
finalement pris les tendres. Pourquoi ce choix ?
Mercedes ne pouvait pas vraiment s'appuyer sur les données des
essais libres : « Nous n’avions pas de bonnes données du
vendredi, » explique Shovlin. « Nous avons eu un souci
sur la voiture de Valtteri (Bottas), qui devait faire le relais
long en pneus tendres. Nous ne savions pas vraiment ce que les
tendres donneraient par rapport aux ultra. »
Alors, comment choisir entre les tendres et les ultra-tendres ? La
réponse est venue... de Renault : « En début de course, nous
avons regardé les deux Renault. Sainz était en ultra et Hülkenberg
en tendres. Nous avons vu que même si les ultra avaient une très
bonne phase au début, ils commençaient à se dégrader, et que les
tendres permettraient probablement de faire un meilleur
relais. »
« Cela limitait aussi le risque face à Verstappen, qui était
aussi en tendres. Avoir les mêmes stratégies était le plus plus
prudent. »
« (La stratégie) ne dépend pas que du nombre de tours restant,
mais du rythme moyen et de la façon la plus rapide de voir
l’arrivée. »
Le deuxième relais a été plus simple à gérer que le premier
: « Une fois en pneus tendres, la course est devenue plus
facile, » confirme Shovlin. « Nous étions sur les mêmes
pneus, mais ils étaient plus frais. Nous savions qu’ils pouvaient
tenir jusqu’à la fin de la course. Nous avions vu dans le premier
relais qu’ils gardaient un bon rythme. »


