F1 - La stratégie de Hamilton inspirée par Renault

Publié le 27 juin 2018 à 16:32
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 01:25
Lewis Hamilton (Mercedes) au Paul Ricard

Lewis Hamilton a contrôlé son avance sur Max Verstappen dans le premier relais, avant de choisir ses pneus... grâce au premier relais de Renault !

Lewis Hamilton a dominé le Grand Prix de France, sans pour autant se créer une avance très importante sur Max Verstappen. L'écart est resté en dessous des quatre secondes dans les 15 premiers tours.
« En début de course, le problème était que nous ne pouvions pas vraiment savoir dans quelle mesure nous pouvions attaquer avec les pneus, » explique Andrew Shovin, le responsable de l’ingénierie de Mercedes, dans une vidéo publiée par l’équipe. « Nous ne connaissions pas le rythme de la Red Bull. Nous ne savions pas si les pneus seraient en bon état à la fin du relais. »
« Lewis a pris un rythme. Il a bien géré les pneus. Il augmentait juste son avance d’un dixième au tour, pour se créer une petite marge. Il essayait d’avoir l’avance suffisante pour ne pas être menacé par un undercut (que Verstappen s’arrête un tour plus tôt pour bénéficier des pneus neufs afin de combler l’écart). »
Dans la dernière partie du relais, Hamilton a pu se permettre de passer à la vitesse supérieure. Au 24ème tour, une boucle avant l'arrêt de Verstappen, l'écart était monté à 6,9sec : « Nous avons assez bien fait tenir les pneus et Lewis a pu attaquer un peu plus. Nous voulions rester en piste plus longtemps qu’eux. Si nous nous arrêtions avant, nous risquions de perdre la victoire parce qu’il y avait toujours la menace d’une VSC ou d’une voiture de sécurité qui leur aurait permis de finir devant nous. »

Un choix stratégique déterminé par Renault

Lewis Hamilton a finalement fait son arrêt au 33ème tour, huit tours après Max Verstappen. Mercedes a fait un choix très conservateur pour les pneus. Les deux pilotes avaient les super-tendres dans le premier relais et avec seulement 20 tours à faire, Hamilton aurait pu basculer sur les ultra-tendres. Il a finalement pris les tendres. Pourquoi ce choix ?
Mercedes ne pouvait pas vraiment s'appuyer sur les données des essais libres : « Nous n’avions pas de bonnes données du vendredi, » explique Shovlin. « Nous avons eu un souci sur la voiture de Valtteri (Bottas), qui devait faire le relais long en pneus tendres. Nous ne savions pas vraiment ce que les tendres donneraient par rapport aux ultra. »
Alors, comment choisir entre les tendres et les ultra-tendres ? La réponse est venue... de Renault : « En début de course, nous avons regardé les deux Renault. Sainz était en ultra et Hülkenberg en tendres. Nous avons vu que même si les ultra avaient une très bonne phase au début, ils commençaient à se dégrader, et que les tendres permettraient probablement de faire un meilleur relais. »
« Cela limitait aussi le risque face à Verstappen, qui était aussi en tendres. Avoir les mêmes stratégies était le plus plus prudent. »
« (La stratégie) ne dépend pas que du nombre de tours restant, mais du rythme moyen et de la façon la plus rapide de voir l’arrivée. »
Le deuxième relais a été plus simple à gérer que le premier : « Une fois en pneus tendres, la course est devenue plus facile, » confirme Shovlin. « Nous étions sur les mêmes pneus, mais ils étaient plus frais. Nous savions qu’ils pouvaient tenir jusqu’à la fin de la course. Nous avions vu dans le premier relais qu’ils gardaient un bon rythme. »

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