Les 3 leçons des essais libres : Lewis remonté

Voici ce qu'il faut, en prenant des pincettes, retenir des premiers essais libres du GP de Monaco : Toro Rosso en outsider, Hamilton en attaquant.
Leçon n°3 : Une course dans l'inconnu
La pluie a gâché la deuxième séance d'essais libres, et donc ruiné toute préparation en vue de la course. C'est en effet l'après-midi que les écuries et les pilotes travaillent sur les pneumatiques, leur résistance sur les longs relais, et règlent d'autres domaines cruciaux comme la consommation... Mais cet imprévu météorologique n'est pas forcément un mal, le manque de préparation étant en général un facteur de spectacle. La F1 est devenue un sport où trop de paramètres sont sous contrôle, grâce aux outils de simulation. L'inconnu est le plus grand ennemi des écuries. Donc, cela promet un grand prix intéressant dimanche. Cela dit, la stratégie à Monaco n'est pas vraiment un casse-tête : en général un seul arrêt, entre les 27e et 31e tours. La dégradation est très faible, sauf pour les voitures vraiment destructrices de gommes (ex : Mercedes 2012)
Hamilton revanchard
Leçon n°2 : Toro Rosso en sérieux outsider
Monaco réussit généralement bien à Toro Rosso : 8e place pour Vergne en 2013, 7e position sur la grille l'an passé toujours pour le Français, ou encore Vettel 5e à l'arrivée en 2008. On sait donc qu'il faut ici surveiller la petite écurie italienne. Encore plus cette année que ses deux jeunes pilotes sont devenus des vrais phénomènes : Verstappen, tout d'abord, le plus jeune pilote de l'histoire à 17 ans, et Sainz Jr, fils du champion de rallye, et révélation de la saison. Dès jeudi matin, la menace Toro Rosso s'est confirmée. Verstappen, notamment, a signé le deuxième meilleur temps, à 1 dixième de la Mercedes de Lewis Hamiton. Carlos Sainz, lui, s'est classé 5e. L'après-midi, Sainz était 6e et Verstappen 7e quand la pluie est apparue. Deux semaines après la deuxième meilleure performance de l'histoire de Toro Torosso en qualifications, les deux jeunes espèrent bien faire encore mieux, et surtout confirmer le lendemain en course. La jeunesse n'a pas peur de Monaco. Tant mieux !
Leçon n°1 : Lewis Hamilton remonté comme une pendule
Sa motivation est au sommet. Il est champion en titre, il a encore la meilleure voiture, il mène le championnat 2015 et il vient de signer un nouveau contrat avec Mercedes pour trois années de plus... Bref tout va bien. A Monaco, cette année, son envie de bien faire semble décuplée. Il a toutes les raisons de vouloir à tout prix l'emporter dimanche : il n'a en effet plus gagné ce GP de Monaco depuis 2008, son équipier Rosberg a gagné les deux dernières éditions monégasques, il reste sur une défaite face à Rosberg en Espagne et surtout Monaco est le théâtre de l'explosion de ses relations avec son ancien ami d'enfance, Nico Rosberg. Il n'a pas digéré la polémique de la qualification l'an passé où son équipier avait, selon lui, commis volontairement une erreur afin de conserver sa pole position provisoire. Bref, Lewis veut gagner Monaco cette année. La preuve, il a signé les deux meilleurs temps des essais libres : 1'18''7 le matin, contre 1'19''7 contre son équipier ; 1'17''1 l'après-midi soit 1,3 seconde de mieux que l'an passé. La pluie a ensuite interrompu les débats mais Hamilton sera dur à battre ce week-end.