F1 - Pourquoi Rosberg a choisi les mauvais pneus

Nico Rosberg a été contraint de reprendre les pneus les plus durs pour le dernier relais à Budapest. Mercedes pense que cela lui a fait perdre la course.
Après un premier relais sur les pneus les plus tendres, Nico
Rosberg a pris les pneus les plus durs pour le deuxième relais à
Budapest.
Pour le dernier relais, il était donc libre de son choix de pneus,
puisqu'il avait déjà utilisé les deux types. Il est rentré aux
stands quand le régime de voiture de sécurité virtuelle a été
déployé. Il a repris les pneus les plus durs, moins performants. Il
était peu à l'aise avec les plus tendres et cela semblait être un
choix stratégique puisque Nico Rosberg avait demandé quelques tours
avant à reprendre ces pneus, mais ce n'était en fait pas le
cas.
Les équipes font chauffer des pneus en cas d'arrêt aux stands
imprévu. Vu qu'il restait un nombre de tours important, Mercedes
faisait chauffer uniquement les plus durs, plus endurants, pour
être sûre de voir l'arrivée. Ils étaient donc les seuls pneus
prêts. Un tour plus tard, l'équipe aurait eu la certitude que les
plus tendres pouvaient tenir jusqu'à la fin.
« Nous avons eu beaucoup, beaucoup de malchance, » a
déclaré Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, à Sky Sports.
« On met des pneus à chauffer (dans les stands) comme
alternative au cas où on casse un aileron où on ait un accident, la
voiture entre et on met les pneus. »
« Vu qu'il restait 27 ou 28 tours, ce sont encore les pneus
les plus durs (les médiums) qui étaient en train d'être chauffés.
La voiture de sécurité virtuelle est sortie, il était à deux
virages des stands, il est entré dans les stands parce que nous
l'avons appelé et les seuls pneus disponibles étaient les
durs. »
« Si on avait fait le tour sous la voiture de sécurité
virtuelle, durant ce tour les derniers pneus seraient passés des
plus durs aux plus tendres. »
Lewis Hamilton est également passé sur les pneus les plus durs mais
il était de son côté obligé de les prendre, puisqu'il ne les avait
pas encore utilisés.
Rosberg aurait pu gagner la course
Après ces arrêts, Sebastian Vettel était sur les pneus les plus
durs, puisque comme Lewis Hamilton, il n'avait pas encore roulé
avec ces pneus.
Nico Rosberg est revenu sur lui mais il n'a pas pu l'attaquer. A
l'inverse, Daniel Ricciardo, lui aussi sur les pneus les plus durs
dans le deuxième relais, était repassé sur les plus tendres. Il a
donc pu revenir plus vite et attaquer Nico Rosberg, ce qui a mené à
l'accident.
Mercedes est convaincue que si Rosberg avait pu prendre les pneus
les plus tendres, il aurait pu doubler Vettel et ne pas être menacé
par Ricciardo.
« Sans cette situation qui était vraiment de la malchance, en
mettant les mauvais pneus sur la voiture, Nico aurait probablement
pu gagner la course avec les pneus les plus tendres derrière
Vettel, » souligne Wolff.
La demande de Nico Rosberg de reprendre les pneus les plus durs,
formulée quelques tours avant l'intervention de la voiture de
sécurité virtuelle, avait été refusée par Mercedes. Même s'il se
sentait plus à l'aise sur ces pneus, ils étaient moins
performants.
« Nous n'avons pas étudié ça (la semaine de Rosberg), »
précise Wolff. « Avec le recul, si les bons pneus avaient été
en train d'être chauffés, ça aurait probablement été une course à
gagner. »


