F1 - Les défis uniques de Sakhir

Un programme décalé, mais aussi le sable et les gros freinages, font du Grand Prix de Bahreïn une course unique au calendrier.
Depuis 2014, le Grand Prix de Bahreïn propose un programme
atypique aux pilotes. Les qualifications et la courses se déroulent
à la tombée de la nuit mais la première et la troisième séance
d'essais sont en plein après-midi. Ces deux séances sous une forte
chaleur sont peu représentatives de ce que les pilotes vivront en
course. Nico Hülkenberg voudra surtout bien exploiter la deuxième
séance d'essais.
« Il fait toujours chaud au Moyen-Orient, » indique
l'Allemand. « Cela a longtemps été un élément important pour
ce rendez-vous, mais cela ne l'est plus vraiment maintenant que
nous pilotons de nuit sous des températures beaucoup plus douces.
Cela renforce toutefois l'importance de la deuxième séance, la
séance la plus représentative des conditions de course. Nous
mettrons d'autant plus l'accent sur cette session. »
Malgré ce programme décalé, Esteban Ocon prend ses précautions pour
gérer les températures élevées : « C'est un week-end
difficile physiquement, à cause de la chaleur, »
explique-t-il. « Les essais de jour sont les plus difficiles,
mais heureusement il fait un peu plus frais le soir pour les
qualifications et la course. Il faut boire beaucoup pour rester
hydraté et être sûr de garder sa concentration. »
Romain Grosjean sent aussi cette évolution des conditions entre les
séances : « C'est le grand défi de Bahreïn, comme pour
Abou Dhabi, » explique le pilote Haas. « Il faut s'assurer que
la voiture marche bien dans la chaleur, puis dans les conditions
plus fraîches en fin de journée. »
Kevin Magnussen a presque l'impression de découvrir un nouveau
circuit à chaque séance : « Cela change le comportement des
pneus, leur durée de vie, etc, » explique-t-il. « C'est
une chose qu'il faut anticiper avant la course. »
Ce programme décalé permet aussi de découvrir Bahreïn différemment
: « Les horaires calés sur l'heure du départ en début de
soirée nous laissent de quoi se détendre le matin, aller nager ou
faire du sport, » explique Carlos Sainz. « C'est toujours
agréable. À côté du circuit, il y a aussi l'une des plus belles
pistes de karting d'après mon expérience ! J'essaie également de
faire un peu de golf avant le début du week-end. À Bahreïn, on
trouve un superbe green que l'on peut pratiquer de nuit ! Ce
n'est pas banal, tout comme la course ! »
Le sable et les gros freinage compliquent l'équation
Sakhir a d'autres caractéristiques. La piste est au milieu du
désert et le sable peut s'inviter sur le circuit, ce qui change
l'adhérence de la piste.
« Le sable est une donnée que nous prenons véritablement en
considération, » explique Hülkenberg. « Si le vent
souffle, le sable est projeté sur la piste et cela peut
drastiquement modifier les conditions d'une séance à l'autre. Vous
devez sans cesse vous adapter aux différents niveaux d'adhérence et
à la direction du vent pour pouvoir réaliser le tour
parfait. »
Le circuit de Sakhir a de nombreux virages lents, ce qui implique
de grosses relances, qui font souffrir les pneus, et de gros
freinages. Ces derniers suivent également l'évolution des
conditions : « Cette piste peut être éprouvante pour les
freins, » explique Sainz. « Selon l'heure des séances,
certains points de freinage changent légèrement au fil du week-end.
Nous prenons nos références dans la deuxième séance, (...) la seule
à être représentative des conditions de course. »


