F1 - Les défis uniques de Sakhir

Publié le 4 avril 2018 à 17:07
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 02:14
Marcus Ericsson et l'équipe Sauber à Sakhir

Un programme décalé, mais aussi le sable et les gros freinages, font du Grand Prix de Bahreïn une course unique au calendrier.

Depuis 2014, le Grand Prix de Bahreïn propose un programme atypique aux pilotes. Les qualifications et la courses se déroulent à la tombée de la nuit mais la première et la troisième séance d'essais sont en plein après-midi. Ces deux séances sous une forte chaleur sont peu représentatives de ce que les pilotes vivront en course. Nico Hülkenberg voudra surtout bien exploiter la deuxième séance d'essais.
« Il fait toujours chaud au Moyen-Orient, » indique l'Allemand. « Cela a longtemps été un élément important pour ce rendez-vous, mais cela ne l'est plus vraiment maintenant que nous pilotons de nuit sous des températures beaucoup plus douces. Cela renforce toutefois l'importance de la deuxième séance, la séance la plus représentative des conditions de course. Nous mettrons d'autant plus l'accent sur cette session. »
Malgré ce programme décalé, Esteban Ocon prend ses précautions pour gérer les températures élevées : « C'est un week-end difficile physiquement, à cause de la chaleur, » explique-t-il. « Les essais de jour sont les plus difficiles, mais heureusement il fait un peu plus frais le soir pour les qualifications et la course. Il faut boire beaucoup pour rester hydraté et être sûr de garder sa concentration. »
Romain Grosjean sent aussi cette évolution des conditions entre les séances : « C'est le grand défi de Bahreïn, comme pour Abou Dhabi, » explique le pilote Haas. « Il faut s'assurer que la voiture marche bien dans la chaleur, puis dans les conditions plus fraîches en fin de journée. »
Kevin Magnussen a presque l'impression de découvrir un nouveau circuit à chaque séance : « Cela change le comportement des pneus, leur durée de vie, etc, » explique-t-il. « C'est une chose qu'il faut anticiper avant la course. »
Ce programme décalé permet aussi de découvrir Bahreïn différemment : « Les horaires calés sur l'heure du départ en début de soirée nous laissent de quoi se détendre le matin, aller nager ou faire du sport, » explique Carlos Sainz. « C'est toujours agréable. À côté du circuit, il y a aussi l'une des plus belles pistes de karting d'après mon expérience ! J'essaie également de faire un peu de golf avant le début du week-end. À Bahreïn, on trouve un superbe green que l'on peut pratiquer de nuit ! Ce n'est pas banal, tout comme la course ! »

Le sable et les gros freinage compliquent l'équation

Sakhir a d'autres caractéristiques. La piste est au milieu du désert et le sable peut s'inviter sur le circuit, ce qui change l'adhérence de la piste.
« Le sable est une donnée que nous prenons véritablement en considération, » explique Hülkenberg. « Si le vent souffle, le sable est projeté sur la piste et cela peut drastiquement modifier les conditions d'une séance à l'autre. Vous devez sans cesse vous adapter aux différents niveaux d'adhérence et à la direction du vent pour pouvoir réaliser le tour parfait. »
Le circuit de Sakhir a de nombreux virages lents, ce qui implique de grosses relances, qui font souffrir les pneus, et de gros freinages. Ces derniers suivent également l'évolution des conditions : « Cette piste peut être éprouvante pour les freins, » explique Sainz. « Selon l'heure des séances, certains points de freinage changent légèrement au fil du week-end. Nous prenons nos références dans la deuxième séance, (...) la seule à être représentative des conditions de course. »

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