Des circuits demandent à la F1 de payer pour un huis clos

Zandvoort et Hockenheim sont prêts à organiser un Grand Prix de F1 à huis clos en 2020, si le championnat apporte des garanties financières.
La F1 souhaite lancer sa saison le 5 juillet, avec des courses
à huis clos, puisque les pays européens
interdiront les grands rassemblements en raison de la pandémie de
coronavirus. Le championnat a intérêt à
maintenir des courses, même sans spectateurs. Les contrats des
équipes avec leurs sponsors et ceux de la Formule 1 avec les
chaînes de télévision sont indexés sur le nombre de courses
disputées. L'équation est très différente pour les courses.
Un organisateur de Grand Prix doit payer la F1 pour pouvoir
l'accueillir. Il a deux sources principales de financement. D'un
coté la billetterie et les frais qui y sont associés, comme la
restauration, et de l'autre l'investissement de collectivités
locales, dont le but est de profiter des retombées économiques et
de l'exposition dans le monde. Avec un huis clos, le modèle ne
fonctionne plus, puisque les recettes des spectateurs s'envolent...
Le Grand Prix de France a renoncé à un huis
clos et la course a été annulée. La question se pose pour les
courses européennes.
Du côté de Zandvoort, qui devait accueillir le Grand Prix des
Pays-Bas ce dimanche 3 mai, une nouvelle date est possible mais les
organisateurs demandent à la Liberty Media, en charge des droits
commerciaux de la F1, d'assurer la compensation financière, au
moins pour l'organisation de l'épreuve, qui mobilise un personnel
important : « On parle de sommes assez importantes, » a
déclaré l'ancien pilote Jan Lammers, maintenant directeur de la
course de Zandvoort. « Cela dépend de la profondeur des poches
de la FOM (Formula One Management). De la façon dont ils peuvent
gérer ça dans une période difficile. »
Hockenheim prêt à accueillir à la F1... sous conditions
Le calendrier 2020 sera profondément remanié. Les
10 premières manches de la saison ont été reportées ou annulées et
pour celles encore au calendrier, des changements de date sont
possibles pour permettre d'enchaîner autant de courses que
possible, sur un rythme soutenu, avec trois Grands Prix sur trois
week-ends consécutifs, suivis d'un week-end de pause. Afin de
faciliter la logistique, la F1 pourrait également se tourner vers
des circuits qu'elle ne devait pas visiter cette année. Auto
Bild évoque une possible candidature d'Imola, qui a accueilli son
dernier Grand Prix en 2006, et de Hockenheim, présent au calendrier
en 2019 mais absent de celui initialement prévu pour 2020.
« Nous avons été en contact permanent avec la Formule 1 depuis
la dernière course en 2019, donc avant la pandémie de
coronavirus, » a expliqué Jorn Teske, le manager d'Hockenheim,
à Auto Bild. « Le sujet a été évoqué. Nous allons tous voir
comment le calendrier sera réarrangé selon les circonstances. Si la
Formule 1 souhaite rouler à Hockenheim cet été, nous sommes prêts à
discuter. »
Comme Zandvoort, Hockenheim pose des conditions : « L'élément
pré-requis est, évidemment, que toutes les conditions sanitaires et
financières soient garanties, » prévient Jorn Teske. Le
circuit de Silverstone a de son côté déjà annoncé que la course sera à huis clos... si elle a lieu.
Les organisateurs attendent les décisions du gouvernement
britannique concernant les mesures sanitaires et ils étudient la
viabilité financière d'un tel événement.
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