McLaren 650S, à la croisée des chemins

Trois ans après la 12C et un an seulement après la P1, McLaren ajoute à son catalogue une 650S qui se veut être la synthèse des deux modèles.
Look de McLaren P1 à l’avant, et de 12C à l’arrière: voici la 650S. Celle que McLaren annonçait il y a quelques jours se révèle au grand jour avec un peu d’avance. Et quand la firme de Woking évoquait l’arrivée d’un modèle venant se placer entre la supercar 12C et l'hypercar P1, difficile de se douter qu’il fallait prendre l’affirmation au pied de la lettre!
Si l’arrière de la 650S ne se distingue de la 12C que par une coloration différente du bouclier, la face avant reprend, elle, à l’identique celle de la P1, adoptant les même optiques en virgule.
La forme suit la fonction
Mais que l’on ne se méprenne pas sur ce "nouveau" physique. Chez McLaren on est adepte du précepte fondateur du fonctionnalisme selon lequel "la forme suit la fonction". Si la 650S ressemble tant à la P1, c’est que la P1 pousse la recherche aérodynamique à son paroxysme, et que cet avant favorise l’appui (+40%).
Dernier clin d’œil visuel de la 650S à la P1, le carbone qui vient désormais habiller les boucliers avant et arrière, de même que les ouïes latérales et le pavillon. Là encore on se rapproche un peu plus de la reine du Nürburgring. Mais outre cette évolution physique, cette 650S propose également un supplément d’âme en position centrale arrière.
25 chevaux supplémentaires
On retrouve, bien sur, sur cette 650S le même V8 3.8 L biturbo officiant déjà sur les deux modèles existants. A ceci près qu’il développe ici 650 chevaux (contre 625 sur la 12C) et 678 Nm de couple. McLaren annonce une réponse plus rapide à l’accélération avec un 0 à 100 km/h désormais abattu en 3 secondes, soit 3 dixièmes de mieux que la 12C. Pour atteindre 200 km/h, elle ne réclame que 8,4 secondes. Après avoir atteint 300 km/h en 25,4 s, sa vitesse maximale s’établit à 333 km/h.
A noter que les suspensions par rapport à la 12C ont été revues, de même que la boîte à double embrayage à 7 rapports dont les passages se font à la fois "plus rapidement et plus doucement".
A quand la fin de la 12C?
Si la sportivité fait donc encore un bon en avant, la 650S reste une supercar, que McLaren veut également luxueuse. Le cockpit taillé dans la cellule carbone reste identique à celui de la 12C. Les matériaux évoluent, avec notamment un habillage complet en Alcantara de base, le cuir étant en option. Les options passent par un revêtement carbone ou des sièges en fibre tressée repris de la P1.
On attend désormais quelques éclaircissements de McLaren sur sa gamme, puisque la 650S sera proposée en coupé et Spider, et qu'elle s’invite sur la même chaîne d’assemblage que la 12C. Combien de temps cohabiteront les deux supercars? On espère une réponse au salon de Genève (6-16 mars)!