F1 - Grosjean et Button mécontents des pressions

Romain Grosjean et Jenson Button jugent les pressions de pneus imposées par Pirelli beaucoup trop élevées après les premiers essais à Shanghaï.
Suite à la crevaison de Sebastian Vettel à Spa l'an dernier, Pirelli a imposé des pressions de pneus minimales aux équipes, dès la course suivante, à Monza. Ce week-end, le manufacturier italien est peut-être allé trop loin. Romain Grosjean juge les pressions de pneus beaucoup trop élevées à Shanghaï.
« Les limites sur les pressions des pneus sont ridicules, c'est énorme et les voitures sont inconduisibles, » a déclaré le Franco-Suisse selon Autosport. « En sortant des stands la pression des pneus à l'avant est de 23psi, ce qui est absolument ridicule, et de 21,5 à l’arrière. »
« Donc en piste nous sommes à 26 à l'avant, vu que les températures montent, et 23 à l'arrière. C'est presque une voiture de série. On n'a absolument aucune sensation. »
« Avec des pressions si élevées on bloque les freins, on a du sous-virage. C'est comme s'il y avait de l’huile sur la piste. On a pu voir beaucoup de gens bloquer les roues sans raison. C'est la même chose pour tout le monde, mais il semble que nous souffrons un peu plus. Ca serait bien de faire un petit changement parce que ça ne ressemble pas à une voiture de course. »
Jenson Button est exactement du même avis: « Les pressions minimales sont énormément élevées donc les pneus surchauffent presque immédiatement, » explique le champion du monde 2009. « C'est un assez gros problème, en particulier sur les relais longs. »
Les pressions sont beaucoup plus élevées qu'avant : « Ca a beaucoup augmenté depuis l'an dernier, » souligne Button. « Je pense que c'était à 19 (psi) ou 18, donc ils ont augmenté de 4psi, ce qui est énorme, et c'est avant qu'on quitte les stands, avant que ça augmente. »
Pirelli pourrait faire des changements
Des changements possibles pour le reste du week-end. Pirelli va étudier les données des essais et les consignes sur les pressions pourraient évoluer.
« Le vendredi, le processus est de prendre les données, la télémétrie des équipes, et de les comparer aux simulations d'avant course, puis nous vérifions si nos préconisations sont bonnes, » a précisé Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, à Autosport.
Pirelli a par ailleurs exclu tout problème sur ses pneus pour les deux crevaisons de Felipe Massa et le souci de Kevin Magnussen. Le premier avait des réglages d'écope de freins qui ont fini par casser la jante et le second a eu un souci de suspension.
« Concernant les crevaisons dans la première séance, comme les équipes l'ont reconnu, aucune n'a été causée par les pneus, » précise Hembery.