F1 - L'étrange nouveau nez de Force India

Force India a testé un nez avec des ouvertures pour augmenter le flux d'air sous la monoplace. Ce nez suscite plusieurs questions, notamment sur sa légalité.
Force India va introduire une version B de sa monoplace au Grand Prix de Grande-Bretagne. L'équipe devait initialement la tester cette semaine au Red Bull Ring, mais elle a finalement évalué certaines nouvelles pièces depuis Monaco.
Durant les essais, Esteban Ocon et Pascal Wehrlein ont roulé avec un nouveau nez inédit, avec deux ouvertures qui ont visiblement pour but d'augmenter le flux d'air sous la monoplace, rendant l'aérodynamique plus efficace.
Cette année, les longues pointes ne sont plus autorisées et certaines équipes ont adopté un nez court, pour continuer à envoyer un flux d'air important sous la monoplace. Il est cependant plus difficile de réussir le crash test avec un tel nez et McLaren a échoué plusieurs fois avant de faire valider le sien.
Des équipes ont donc conservé un nez long, moins efficace pour l'aérodynamique mais plus simple à développer. Avec ces ouvertures, Force India conserve visiblement un nez qui peut passer facilement les crash-tests, ce qui est nécessaire pour des essais privés depuis 2012, alors que cela n'était obligatoire que pour les courses auparavant, tout en ayant l'avantage aérodynamique d'un flux grand flux d'air envoyée sous la monoplace.
Ce nez est-il légal ?
Plusieurs questions entourent l'aileron testé par Force India. Sa légalité est en débat puisque les ouvertures sur le nez sont interdites depuis 2009 et la fin des F-Duct. Le règlement ne mentionne cependant qu'une zone précise qui exclut l'avant et l'arrière du nez, ce qui a permis de créer le S-Duct, une ouverture qui permet à de l'air sous la voiture de ressortir au dessus, entre l'axe des roues et le pilote.
Les commissaires techniques du Grand Prix de Grande-Bretagne devront trancher sur la légalité de ce nez si Force India décide de l'introduire en course.
Il n'y a pas de vérifications techniques durant des essais privés et les équipes peuvent donc tester des pièces interdites, pour simuler différents effets. C'était visiblement le cas de Williams aux essais du Red Bull Ring, avec des ailettes placées devant les roues arrières. Valtteri Bottas a confirmé au site officiel de la F1 que Williams testait des pièces pour simuler des appuis supplémentaires afin de voir les domaines où des progrès sont possibles. L'équipe ne devrait donc pas tenter d'introduire cet élément en course.
AUTOSPORT relève que Force India a peut-être testé ce nez avec un but similaire, uniquement pour simuler l'effet d'un nez plus court. Ce n'est qu'à Silverstone, avec l'ensemble de nouveautés définitif, que les objectifs de l'équipe apparaîtront clairement.