F1 - Marina Bay est un vrai défi pour les pilotes

Singapour impose un rythme unique aux pilotes, décalé dans la journée. Le circuit de Marina Bay est également difficile pour sa chaleur et son humidité.
Le Grand Prix de Singapour est le seul de l'année intégralement
nocturne. Tout le programme est décalé dans la journée, de cinq à
six heures selon les séances. Les équipes ne modifient pas leur
rythme de travail par rapport aux autres week-ends, ce qui signifie
qu'elles arrivent au circuit à la mi-journée et qu'elles le
quittent au coeur de la nuit. Rester sur l'horaire européen n'est
pas facile pour les organismes.
« Le week-end de Singapour a un programme unique mais j'ai un petit
secret pour ça, » indique Esteban Ocon. « Je garde toujours deux
heures sur ma montre, celle locale et celle de l'Europe. Je reste
sur les horaires européens et j'arrive à me coucher à 21h00, heure
française ! »
Carlos Sainz a appris à apprécier ce rythme atypique
: « Ce n'est pas commun de se réveiller à 14 heures tous
les jours et de quitter la piste à 3 heures du matin, mais c'est ce
qui fait son charme, » estime l'Espagnol. « Nous ne
voyons pas trop le soleil là-bas et nous avons peu de temps pour
explorer les alentours. »
Romain Grosjean aime la singularité de Marina Bay
: « J'aime vraiment le Grand Prix de Singapour, »
déclare le pilote Haas. « J'aime rouler de nuit. C'est assez
fun. Les images sont belles et Singapour est vraiment l'une des
plus belles courses que l'on peut avoir de nuit. C'est assez
incroyable. Cela apporte quelque chose d'un peu différent au
calendrier. »
Le roulage de nuit ne perturbe pas les pilotes, grâce à l'éclairage
très puissant. Brendon Hartley ne pense pas que son expérience en
endurance sera utile pour son premier Grand Prix de Singapour
: « Evidemment, j'ai beaucoup roulé de nuit dans ma
carrière, dans des courses comme Le Mans, mais avec l'éclairage,
cela ne se remarque pas vraiment, sauf s'il pleut, » souligne
le Néo-Zélandais.
Des conditions difficiles
Marina Bay est aussi une course atypique pour ses conditions. La
chaleur, l'humidité, la longueur de la course, qui attent souvent
deux heures, et même le rythme imposé par le tracé compliquent ce
Grand Prix.
« C'est l'un des plus difficiles de la saison, » estime
Nico Hülkenberg. « Il est très physique et il met le corps à
l'épreuve. Le tour est long avec des virages qui s'enchaînent très
rapidement et peu de lignes droites pour souffler. L'humidité
complique le tout puisque nous effectuons beaucoup d'actions sur le
volant et de changements de vitesse dans ces enchaînements
incessants. »
Pierre Gasly n'a jamais roulé à Singapour, mais il s'est préparé
aux conditions atypiques : « Je me suis entraîné pour la
chaleur, en portant beaucoup d'habits et en transpirant beaucoup,
pour être sûr d'avoir beaucoup trop chaud et je suis cet
entraînement jusqu'au week-end, en passant aussi du temps dans le
sauna, » explique le Normand. « Marina Bay est l'une de
mes pistes préférées dans les jeux vidéo, donc je suis impatient de
la découvrir en vrai. »
Les pilotes doivent aussi adapter leur nutrition : « Singapour
est la couse la plus dure de l'année physiquement, » explique
Esteban Ocon. « Il fait chaud et l'humidité est forte, mais je
m'y suis beaucoup préparé, avec un gros entraînement cardio. C'est
important de manger ce qu'il faut et de beaucoup boire avant de se
rendre à Singapour. A part l'entraînement dans la chaleur, ma
routine n'évolue pas trop parce que nous devons déjà être en forme
pour toutes les courses. »
Sergio Pérez suit aussi une préparation intensive pour Singapour :
« Cette course est vraiment difficile pour l'organisme, »
estime le Mexicain. « Quand on est dans la voiture, c'est dur
de respirer et on transpire beaucoup. Dans les jours qui précèdent
la course, je m'entraîne dans les conditions les plus difficiles
possibles. Cette course est aussi celle où on reste le plus
longtemps au volant, donc c'est important d'être en forme. Pour
être bien préparé, il faut bien dormir et rester
hydraté. »


