F1 - Ferrari a fait preuve d'audace

Ferrari a pris plus de risques que l'an dernier sur de sa monoplace, autour du nez, des suspensions, du refroidissement de l'intégration du groupe propulseur.
Depuis une dizaine d'années, Ferrari a rarement pris des risques
dans la conception de ces monoplaces. Celle de l'an dernier était
la deuxième plus performante derrière la Mercedes mais la Scuderia
reconnaît elle-même que son potentiel était limité. Pour tenter de
revenir sur Mercedes, Ferrari a pris plus de risques sur la
SF16-H.
« C'est une voiture audacieuse, » explique James Allison,
le directeur technique de la Scuderia. « Mais elle se doit de
l'être. Nous avons regardé la voiture de l'an dernier. Nous avons
cherché une base qui était assez faible. On pouvait faire de gros
progrès l'an dernier en étant assez conservateurs. Pour améliorer
une voiture assez acceptable, celle de l'an dernier, et faire de
gros progrès cette année, il fallait faire des choix plus
audacieux, il fallait être plus courageux, et aborder toute la
voiture d'une manière agressive. C'est ce que nous avons fait sur
le châssis et sur le groupe propulseur. »
« Nous avons une grosse part d'éléments avec une nouvelle
approche. C'est nécessaire pour faire les progrès dont nous avons
besoin. »
Le rôle de James Allison va changer cette année. Il dirigeait le
département technique à l'usine et il était présent sur les courses
en 2015. L'arrivée de Jock Clear, une recrue de Mercedes, on poste
de responsable de l'ingénierie en piste, lui permettra d'être
surtout à l'usine. Allison pourra faire moins de déplacements sur
les courses. Jock Clear, ancien ingénieur de course de Jacques
Villeneuve puis de Nico Rosberg, a débuté son rôle aux essais du
Paul Ricard en janvier.
Un nez plus court et des changements sur le groupe propulseur
Le changement le plus visible est sur le nez. Ferrari abandonne
son nez long pour un nez court avec une pointe, plus conventionnel.
A l'avant, Ferrari a abandonné les suspensions à tirant pour des
suspensions à poussoir.
« Nous avons fait un nez court sur ce châssis, pour améliorer
l'écoulement du flux aérodynamique sur le châssis, » explique
Simone Resta, le chef designer. « La suspension avant, qui est
évidemment est liée au nez, a été choisie pour trois raisons. Tout
d'abord des raisons aérodynamiques, ensuite pour le poids, en
offrant un meilleur compromis, et parce que ça offrait de meilleurs
choix. »
« Le système de refroidissement a été pas mal amélioré, tout
comme l'intégration du groupe propulseur grâce au travail entre
nous et nos collègues du moteur. Je mentionnerais aussi la
suspension arrière et la transmission. »
Des changements ont évidemment été faits pour améliorer le groupe
propulseur, mais Ferrari ne les détaille pas: « Il est
clair qu'il était nécessaire de faire des progrès par rapport à
2015, » précise Mattia Binotto, le responsable du groupe
propulseur chez Ferrari.


