F1 - Ferrari voit Räikkönen au niveau de Vettel

Kimi Räikkönen a eu une saison difficile, avec plusieurs erreurs. Il a rarement eu l'avantage sur Sebastian Vettel, en s'illustrant surtout à Sakhir, mais Ferrari reste convaincue qu'il était proche de son équipier.
« Il y a eu plusieurs autres occasions où il a fait transpirer Sebastian et où il l'a poussé dans ses derniers retranchements pour être devant, » a expliqué James Allison, le directeur technique de Ferrari, à la BBC. « Et d'autres courses comme Silverstone où Sebastian reconnaissait vraiment qu'il ne pouvait pas faire jeu égal avec Kimi sur des parties de la course, il n'était pas aussi rapide. »
Cette course a cependant illustré la saison de Räikkönen, avec ensuite un mauvais choix stratégique sous la pluie et un tête-à-queue : « A d'autres moments dans l'année, des erreurs ont été faites et il a eu une vraie malchance, avec notre fiabilité qui n'a pas été bonne pour lui, » reconnaît Allison.
Malgré ces difficultés, il reste convaincu que Räikkönen est au niveau de Vettel : « Mais d'après ce que nous avons vu durant la saison, et dernièrement en particulier, Kimi en donne vraiment pour son argent à Sebastian, » assure-t-il.
« Je suis impatient de voir la saison prochaine parce que je sais que la relation entre eux va rester bonne et de les voir se motiver l'un l'autre. Kimi est un pilote très expérimenté et fort, et je suis impatient de voir ce qu'il peut faire l'an prochain. »

L'intégration parfaite de Vettel

Sebastian Vettel a de son côté parfaitement réussi son intégration chez Ferrari. Il a été le principal rival des pilotes Mercedes, en étant le seul à les battre en course, et il a rarement fait des erreurs, en les cumulant surtout à Sakhir et à Mexico.
« C'est facile d'en parler en faisant référence à Bahreïn, sa plus mauvaise course de l'année, où il a fait une ou deux erreurs, » précise Allison. « Nous n'avons pas une voiture aussi bonne que celle de Mercedes, c'est évident, et nous avons quand même gagné trois courses. Sebastian a gagné les trois. »
« Et la raison pour laquelle il a gagné ces trois là et pour laquelle il a décroché autant de podium, c'est parce que nous lui avons demandé de faire des miracles pour mettre sa voiture à une bonne position, parce que la voiture n'est pas encore assez bonne pour gagner. »
« Et il a réussi ces miracles tour après tour, course après course, week-end après week-end. A l'occasion, une ou deux fois dans l'année sur des milliers de tours, on a une preuve qu'il n'est pas une machine. Et ça montre l'ampleur de ce qu'il réussit dans les autres courses. »
L'intégration de Sebastian Vettel chez Ferrari a été très réussie. Cet aspect séduit James Allison, qui n'hésite pas à le comparer avec Michael Schumacher.
« Avec les pilotes, la première chose qu'on veut est qu'ils soient rapides et qu'ils ne fassent pas d'erreurs, » souligne-t-il. « Et souvent ce genre de personnes qui sont rapides et ne font pas d'erreurs ne sont pas nécessairement les caractères les plus sympathiques avec lesquels travailler. »
« Sebastian est l'un des caractères inhabituels avec qui c'est très simple et facile. Dire qu'il n'a pas d'ego est faux, mais son ego est mis de côté pour faire partie du groupe et de l'équipe. Ca en fait A), un plaisir, et B), ça augmente énormément la puissance du groupe quand la personne qui doit être performante le dimanche veut faire partie de l'équipe. »
« J'ai travaillé avec deux personnes qui comprennent vraiment, vraiment la valeur de faire partie d'une équipe et l'un était Michael et l'autre est Sebastian. Ce n'est pas pour dénigrer les autres mais c'est une force particulière de Sebastian et c'était une force particulière de Michael. »