Retour réussi pour Franck Perera
Il y a quelques année, Franck Perera était l'un des plus grands espoirs du sport automobile français. Il a été titré en Formule Renault italienne en 2003 et Toyota l'a intégré dans son programme de jeunes pilotes. Le montpellierain a fait plusieurs essais en F1 mais il n'a pas confirmé son potentiel en GP2.
En 2007, Perera a tenté de relancer sa carrière aux Etats-Unis, en suivant les pas de Simon Pagenaud en Formule Atlantic. Il a pris la deuxième place du championnat et cela lui a ouvert les portes de l'IndyCar. Mais après quelques courses, il a perdu sa place faute de budget.
Perera a alors rejoint la Superleague pour la première saison du championnat, il y a deux ans. En 2009, il n'a fait que deux apparition dans la catégorie. Il a également fait une pige en GP2, avec aucun point à la clé. En septembre, il a décidé de mettre fin à sa carrière.
"Je ne voulais plus piloter" explique-t-il. "Je travaillais, comme une personne normale, et ne m’entraînais plus. L’automobile ne m’intéressait plus, mais mon entourage n’a cessé de me répéter que j’étais fait pour ça ; nous nous somme remotivés avec mon manager."
Il y a quelques semaines, Perera a retrouvé une place en Superleague, dans la voiture de Flamengo. Et en qualifications à Assen, il a pris une troisième place inatendue.
"Revenir, comme ça, dans un championnat Superleague Formula qui est plus compétitif que le GP2 selon moi, et remporter un résultat pareil ; en arriver à se dire que je pouvais décrocher la pole sans une petite erreur en demi-finale, c’est juste énorme !" se réjouissait-il samedi soir.
Les courses se sont également bien passées, avec une deuxième place dans la première manche et une qualification pour la Super Finale.
"J’ai réussi mon retour, et je ne m’attendais pas à revenir et me retrouver sur le podium d’emblée" reconnaît Perera. "Je suis très content. J’ai piloté de façon conservative, le tout était de ne pas faire de boulette. Physiquement, j’avoue, j’ai un peu de mal : je suis rouillé après plusieurs mois sans courir !"
"En course 1, je n’ai pas pu mettre Anderlecht en danger pour la victoire car j’ai accumulé trop de retard avec les pneus qui n’étaient pas à température optimale en début de course. Ensuite [en course 2], il a fallu courir en plein peloton, difficile de progresser. En Super Finale, je partais dernier, et je n’ai pas pu améliorer cette position. Mais je suis ravi avec ce résultat !"
Ce week-end, Franck Perera tentera de décrocher son premier succès dans le championnat à domicile, sur le circuit de Magny-Cours.