WRC - Citroën vise des victoires plus que le titre

Publié le 22 janvier 2018 à 09:10
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 06:38
La Citroën C3 WRC pour la saison 2018 du championnat du monde des rallyes

Citroën visera la victoire à chaque rallye cette année, à commencer par le Monte-Carlo, mais le constructeur a conscience que jouer le titre sera plus dur.

La saison 2018 du WRC débute ce week-end, avec le Monte-Carlo. Citroën affiche des objectifs réalistes. L'équipe, quatrième du championnat l'an dernier, aura deux voitures à chaque rallye. Kris Meeke, vainqueur de deux rallyes l'an dernier, disputera toute la saison alors que dans la seconde C3 WRC, Sébastien Loeb sera présent sur trois épreuves, et Craig Breen sur les autres. Citroën visera la gagne à chaque épreuve mais le titre sera un objectif plus dur à atteindre face à des équipes qui aligneront plus de pilotes.
« On va engager régulièrement deux voitures, sur l’ensemble de la saison, là où nos concurrents vont en engager trois et probablement quatre dans certains cas, » a expliqué Pierre Budar, le nouveau patron de Citroën Racing, dans une interview exclusive avec Sport Auto. « Du point de vue des championnats, on n’est peut-être pas les mieux armés. »
« Ce qui est clair, c’est qu’on va, à chaque rallye, nous engager pour la victoire. Nous y serons à chaque fois avec deux voitures performantes, deux pilotes performants, et nous nous y rendrons à chaque fois pour gagner. »
« Sur l’ensemble d’un championnat, tout les petits détails et toutes les places peuvent compter donc le nombre de voitures engagées par chaque équipe prend une importance majeure. »
L'objectif sera bien la victoire ce week-end : « Tout est en place pour que nous soyons au rendez-vous, » promet Pierre Budar. « Evidemment, on y va pour gagner. C’est l’objectif. Mais je crois que tout le monde y va pour gagner. En ce qui nous concerne, nous avons réuni tous les éléments pour y prétendre. »

Une expérience d'ingénieur mais aussi de pilote

Pierre Budar a pris les rênes de Citroën Racing il y a seulement une semaine. Il reconnaît qu’il n’y est « pas pour grand chose dans la préparation » du Monte-Carlo. Ces derniers jours, il a multiplié les réunions avec Yves Matton, son prédécesseur, pour assurer la transition.
Budar a fait sa carrière chez Citroën, en tant qu'ingénieur, avant de se rapprocher du sport automobile. Il a été responsable technique du projet C4 puis chef de projet C3 et DS3. Il a aussi été pilote officiel dans une Peugeot 309 en Groupe N. A la tête de Citroën Racing, ces différentes expériences lui permettront de couvrir tous les domaines.
« C’est une activité qui nécessite des implications très variées, » explique Pierre Budar. « Evidemment, mon passé de pilote va m’aider aussi. Je connais bien le déroulement des rallyes. Je sais bien comment ça se passe. J’ai une petite sensibilité aussi quant aux difficultés que peuvent rencontrer les pilotes. Ce ne peut être que bénéfique dans les relations futures avec eux. Par définition, cela va faire partie de mon travail de gérer les relations avec les pilotes. »
« Evidemment, ma formation d’ingénieur et mon expérience en développement va également être intéressante pour tous les aspects développement et technique que l’on peut avoir à traiter. Bien évidemment, ce n’est pas moi qui vais développer en direct la voiture, mais je serai partie prenante dans les arbitrages et dans les orientations qui seront à donner. Cet aspect va aussi être une partie importante de mon job. »
« J’ai aussi de l’expérience dans la gestion des projets, qui me permettra de bien voir où on va et ce qu’il faut anticiper pour être au rendez-vous des objectifs qu’on se fixera. »

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