Une station hydrogène mobile pour la Mission H24
VIDEO. Total a mis au point la première station hydrogène mobile au monde pour la GreenGT LMPH2G de la Mission H24.
Depuis 2018, la GreenGT LMPH2G, un prototype à hydrogène,
est testée dans le cadre du projet Mission H24, qui a pour but de voir cette
technologie se concrétiser en compétition. En septembre, en marge
de la Le Mans Cup à Spa-Francorchamps, la voiture a participé
à deux séances d'essais libres, avec Norman Nato et Olivier
Lombard. Ce roulage était le premier avec d'autres
concurrents.
L'événement a aussi permis de découvrir la première station
hydrogène mobile au monde, développée par Total, devenu partenaire
du projet en juin dernier. Cette station peut être déplacée sur des
circuits qui n'ont pas encore les installations nécessaires pour un
ravitaillement en hydrogène. A Spa, elle était placée au milieu du
paddock.
La station est composée d'un compresseur, de deux réservoirs
intermédiaires et d'un disposition permettant la distribution et la
connexion avec le prototype. La pression d'hydrogène comprimé
atteint 450 bars dans le compresseur. La pression est de 350 bars
pour l'ingestion dans la voiture, la différence avec le compresseur
permettant le remplissage.
- La vidéo du ravitaillement de la Green GT LMPH2G
De nombreux essais pour la sécurité
La GreenGT dispose de quatre moteurs électriques qui permettent
d'atteindre une puissance de 480kW, soit 653 chevaux. Elle peut
dépasser les 300km/h et passer de 0km/h à 100km/h en 3,4sec.
Les responsables du projet Mission H24 ont aussi pris d'importantes
mesures pour garantir la sécurité : « Nous avons entre autres,
procédé à des tests post-crash sur les réservoirs d’hydrogène, pour
vérifier qu’ils ne se détachaient pas au moment de l’impact et
qu’aucune fuite ne se produisait, » explique Bernard Niclot,
le directeur de projet hydrogène de l’ACO, organisateur des 24
Heures du Mans.
« Nous avons simulé des tests en statique, en dynamique
(crash), nous avons validé aussi un test de décélération de la
batterie identique à celui pratiqué sur les LMP1 hybrides ou les
Formules E.... Nous utilisons à la fois les normes de sécurité de
la FIA, complétées par les normes qui régissent l’usage des
voitures de série fonctionnant déjà à l’hydrogène
(GTR13). »
Photo : Clément Marin/DPPI


