Tricherie une autre personne savait

Publié le 22 septembre 2009 à 19:50
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 21:43

Flavio Briatore, Pat Symonds et Nelson Piquet n'étaient pas les seuls à savoir ce qui se préparait durant le Grand Prix de Singapour 2008. Une quatrième personne, nommée "Témoin X" dans le rapport de la FIA, savait que Nelson Piquet allait volontairement sortir de la piste pour permettre à Fernando Alonso de remporter la course.
Selon la FIA, ce membre de Renault "n'était pas lui-même un conspirateur, mais il était au courant de la conspiration au moment du Grand Prix de Singapour 2008."
Ce Témoin X a "confirmé que M.Briatore était impliqué dans la conspiration parce qu'il était personnellement présent à une réunion peu après les qualifications du 27 septembre 2008, quand M. Symonds a mentionné la possibilité d'un projet d'accident à M.Briatore."
Cette personne a donc confirmé l'implication de Flavio Briatore. L'Italien était le directeur de l'équipe et sa responsabilité est telle que la FIA a décidé de l'exclure à vie de toutes ses compétitions.
Pourquoi l'identité du Témoin X reste-t-elle secrète ? La FIA indique qu'il "n'a joué aucun rôle actif dans la conspiration et que, au contraire, il s'y est opposé et il a pris de la distance sur cette matière". De plus, la FIA a considéré qu'il était mieux que son identité reste secrète pour que d'autres personnes éventuellement au courant n'aient pas peur de témoigner.
La honte de Pat Symonds
Pat Symonds était le grand stratège de Renault. L'Anglais, banni pour une durée de cinq ans des circuits, a fait part de ses "regrets éternels" et de sa "honte" à la FIA.
Lorsqu'il a été interrogé par la fédération, il a également précisé son rôle: "Je suis celui qui, quand l'idée m'a été suggérée par Nelson Piquet Jr, aurait dû la refuser immédiatement" a-t-il expliqué.
"Je peux seulement dire que je l'ai fait en étant totalement dévoué à mon équipe et pour aucun gain personnel. Je considère le rôle que j'ai joué pour amener cette équipe là où elle est aujourd'hui, c'est le travail de ma vie."
"J'étais au balbutiements de l'équipe il y a 28 ans, avec 19 personnes. Aujourd'hui, c'est une organisation qui emploie directement environ 500 personnes."
"La dernière chose que je voulais faire était de mettre en péril cette équipe et les personnes sous ma responsabilité. En une seule action, j'ai détruit une réputation que j'ai mis 33 ans à bâtir dans le sport automobile."
La FIA a par ailleurs précisé qu'aucun élément ne permet d'impliquer Fernando Alonso dans l'affaire.
Même si des "commentateurs" ont estimé que sa stratégie avec un premier relais court alors qu'il partait du fond de la grille était "si inhabituelle qu'il aurait été étrange qu'il ne s'interroge pas sur la stratégie", il n'y a "aucune preuve montrant qu'il était au courant du plan".

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