Raikkonen reconnait ses difficultés avec les pneus
Depuis le début de l'année, Kimi Raikkonen minimisait
l'importance de son passage aux pneus Bridgestone. Affirmant que le
manufacturier avait des gommes totalement différentes de celles de
l'an passé, le finlandais répondais un laconique "c'est la même
chose pour tout le monde" à chaque fois qu'on lui demandait s'il
était perturbé par ces nouveaux pneus...
Maintenant, le refrain a changé. Raikkonen reconnaît que cette
transition a été difficile... mais c'est de mieux en mieux ! "A
chaque fois que je monte dans la voiture, ma connaissance des pneus
s'améliore," explique-t-il sur le site officiel de Ferrari. "Ils
sont très différents de ceux que j'avais l'an dernier. D'après ce
que j'ai lu dans la presse, Fernando est dans une situation
similaire."
Alonso a en effet été contraint de changer son style de pilotage...
Autrefois très agressif en entrée de virage, l'espagnol a
maintenant un style peu plus coulé, mais McLaren a beaucoup
travaillé, et à Barcelone, il a semblé avoir retrouvé une partie de
son style habituel. Robert Kubica a rencontré un problème similaire
chez BMW Sauber.
Mais certains pilotes qui avaient déjà des pneus Bridgestone l'an
dernier sont eux aussi en difficulté. Il faut visiblement être très
doux avec les nouveaux pneus, ce qui n'est pas facile pour tous les
pilotes. Le problème ne serait donc pas de passer des Michelin aux
Bridgestone, mais d'être un pilote agressif avec les nouveaux pneus
!
C'est en tous cas ce que pense Christijan Albers. "Ceux qui
pilotent de manière agressive, comme Kubica et Alonso, et peut-être
même Kimi, ont, je pense, les mêmes difficultés que moi," explique
le néerlandais. "Il faut juste s'adapter aussi vite que
possible."
Albers pense donc que l'idéal était de ne pas être en F1
auparavant, pour ne pas avoir de mauvaises habitudes. D'après lui,
c'est ce qui explique les excellents débuts de Lewis Hamilton... et
d'Adrian Sutil, qui le domine.
"Si vous n'aviez rien avant, vous apprenez, c'est tout," justifie
Albers. "Mais si on était déjà là l'an dernier, c'est plus
difficile. Adrian fait un bon travail, c'est un pilote très rapide,
mais il n'a pas eu à changer ses habitudes."
"Il ne s'attendait pas à quelque chose comme l'an dernier, parce
qu'avec les pneus de la saison dernière, c'était vraiment une F1,
on pouvait attaquer, c'était vraiment sympa à piloter. Ça reste
bien, évidemment, mais c'est plus difficile, et on peut le voir. Je
pense que c'est pareil pour Lewis."
Un raisonnement logique, mais Albers oublie de préciser que Sutil a
roulé plusieurs fois pour l'équipe l'an dernier !


