Mosley salue le courage d'Alonso
Ce sont des e-mails échangés par le champion du monde et Pedro
de la Rosa, le troisième pilote de McLaren, qui ont permis au
Conseil Mondial de pénaliser l'écurie. Max Mosley, le président de
la FIA, pense que sans l'aide de Fernando Alonso, le voile n'aurait
pas pu être levé sur l'affaire.
"Alonso nous a fourni l'information. Sans son courage, nous serions
toujours dans l'ignorance," a déclaré Mosley au micro de RMC. "Ce
serait un désastre pour la F1. C''est une maladie qui peut se
reproduire dans une autre écurie"
Dans une lettre adressée aux pilotes McLaren, Mac Mosley avait
précisé que s'ils ne collaboraient pas, ils risquaient gros. Il
leur avait également promis la clémence s'ils fournissait les
informations qu'ils détenaient, mais il aurait aimé que des
sanctions tombent également au championnat des pilotes.
"J'aurais trouvé plus logique, raisonnable, que l'on enlève des
points aux pilotes," explique le président de la FIA. "Parce qu'il
est difficile, d'après moi, qu'un pilote puisse gagner avec une
voiture sur laquelle subsiste un point d'interrogation. Mais le
Conseil Mondial a voulu à la majorité que le championnat continue.
Ils ont dit que ce n'était pas la faute des pilotes."
L'amende
Dans cette interview, Mosley a également expliqué la pénalité de
100 millions de dollars. McLaren devra verser à la FIA une somme
égale à 100 millions, moins ce qu'elle aurait obtenu des revenus de
la FOM, habituellement reversés aux équipes en fin de saison.
L'équipe anglaise paiera donc environ 50 millions de dollars, et la
somme qu'elle aurait dû recevoir de la part de la FOM sera reversée
aux autres équipes. Mosley espère que ce que la FIA touchera sera
offert aux fédérations nationales, pour aider les jeunes
pilotes.
"Éliminer ce qui est mal est la priorité"
Max Mosley n'a aucun doute sur la culpabilité de McLaren. Il a
précisé à RMC que la FIA publiera la semaine prochaine un dossier
plus détaillé que celui rendu disponible hier. Et la future
monoplace de l'écurie sera analysée de près par le Conseil
Mondial.
"La FIA doit pouvoir assurer aux autres équipes que dans le
programme de McLaren pour 2008, il n'y a pas d'élément volé à
Ferrari," justifie Mosley.
Le Conseil Mondial n'a pourtant pas examiné la MP4/22, considérant
qu'elle avait assez de preuves pour pénaliser McLaren.


