F1 - Mosley: « La F1 devient complice de Bahreïn »

Il y a quelques jours, Max Mosley craignait le retour de Bahreïn au calendrier. La FIA l'a désormais confirmé et l'ancien président de la fédération estime que c'est un immense risque pour la F1, qui pourrait devenir un outil politique pour le régime.
« Il faut faire une différence quand un sport n'est plus un divertissement dans un pays loin d'être parfait, mais qu'il est utilisé par un régime oppresseur pour camoufler ses agissements, » écrit Mosley dans le Daily Telegraph.
« Si un sport accepte ce rôle, il devient un outil de gouvernement. Si la Formule 1 accepte d'être utilisée comme ça à Bahreïn, elle partagera la culpabilité du régime si des protestants désarmés sont brutalisés. »

Bahreïn souhaiterait utiliser la F1

Mosley rappelle que de nombreux manifestants ont été tués ou emprisonnés, en évoquant également des cas de torture. Il estime qu'en revenant dans le pays, la F1 permettra de masquer ces agissements.
« Après avoir commis ces faits horribles, le gouvernement de Bahreïn veut laver son image, » indique Mosley. « C'est là que le Grand Prix intervient. En utilisant la course, ils veulent montrer au monde entier que les troubles étaient limités, que c'était une difficulté temporaire et que tout est redevenu normal. »
« En acceptant la course là bas, la Formule 1 devient complice de ce qui s'est produit. Elle devient l’instrument de la répression de Bahreïn. »

La F1 pourrait en payer le prix

Max Mosley espère que la FIA acceptera de faire machine arrière afin de préserver l'image de la F1.
« La décision d'organiser la course est une erreur qui restera mémorable et qui, si elle n'est pas modifiée, coûtera très cher à la Formule 1, » prédit l'Anglais.
Mark Webber, l'une des rares figures du championnat qui s'était exprimé avant la décision de la FIA, estime lui aussi que ce choix pourrait avoir des conséquences néfastes.
- Toutes les infos sur le Grand Prix de Bahreïn 2011 et Max Mosley