F1 - La nouvelle Super Licence déjà contestée

Plusieurs critiques sont apparues sur les modalités pour obtenir la Super Licence à partir de 2016, sur le barème et l'oubli de certains championnats.
La FIA a dévoilé les détails de la nouvelle Super Licence, nécessaire pour courir en F1, qui seront introduits en 2016. Les résultats dans les trois saisons précédentes sont pris en compte, avec un barème selon les championnats. Un pilote doit avoir obtenu au moins 40 points.
Les points accordés à certains championnats ont surpris. Ceux organisés par Renault semblent sous-côtés: un titre en GP2 offre 50 points mais un en Formula Renault 3.5 Series, où le niveau est similaire, ne rapporte que 30 points.
Même chose à un échelon inférieur, avec 10 points pour l'un des championnats de Formule 4 mais seulement cinq points dans un championnat de Formula Renault 2.0.
Renault voudrait des discussions
Selon AUTOSPORT, Renault a été surprise de découvrir ce barème. Le constructeur français souhaiterait discuter de la situation avec la FIA.
Les équipes s'inquiètent également. Si elles sont dans un championnat qui n'offre pas assez de points à un pilote pour qu'il rejoigne la F1, elles pourraient avoir du mal à en engager.
« Toutes ces personnes doivent discuter et elles doivent trouver une solution commune, » a indiqué Jean-Paul Driot, patron de DAMS, présente en GP2, Formula Renault 3.5 Series et Formule E, à AUTOSPORT.
« Ca pourrait compliquer les choses en 3.5, mais il y a une différence de budget, et ceux qui ne peuvent pas se permettre le GP2 iront toujours en 3.5 »
Des championnats sont oubliés
D'autres championnats ne sont pas pris en compte par le barème de la Super Licence, comme le DTM. Certains pilotes s'étonnent.
« Je suis d'accord avec la théorie, » a précise Gary Paffett, ancien pilote d'essais de McLaren et actuellement en DTM, à Reuters. « Mais oublier certains championnats, et en particulier le DTM, (…) est plutôt une erreur. »
« Quand j'ai gagné le championnat en 2005, c'était ma troisième année en DTM et j'avais une bonne chance d'avoir une place en F1. Avec ce système, ça n'aurait pas été possible parce que (...) je n'aurais pas marqué le moindre point. »
Paul di Resta, titré en DTM en 2010 pour sa quatrième saison, n'aurait pas pu rejoindre Force India en 2011.
La Formule E comprend son absence
La FIA a inclus l'IndyCar, qui ne fait pas partie de la pyramide des championnats qui mènent à la Formule 1, mais pas la Formule E, créé l'an dernier. La FE comprend ce statut.
« Je pense que c'est un choix très logique de la fédération, » a déclaré Alejandro Agag, le patron du championnat, à AUTOSPORT.
« Notre championnat ne sert pas à préparer les pilotes la Formule 1 parce que nous ne faisons pas partie de cette pyramide. »
« La Formule E est quelque chose de différent dans le paysage du sport automobile. »