F1 - Grosjean: « Il a freiné bien trop tard »

Interview avec Romain Grosjean. Le pilote Lotus juge Pastor Maldonado responsable de leur accrochage en Australie mais il veut se relancer dès la Malaisie.
Romain Grosjean a pris une excellente troisième place en qualifications à Melbourne et même s'il a perdu trois places au départ, un bon résultat restait à sa portée. Un accrochage avec Pastor Maldonado dans le deuxième tour a mis fin à sa course. Il juge le Vénézuélien entièrement responsable. Il veut se relancer à Sepang, un circuit qu'il apprécie beaucoup.
Revenons sur votre excellente performance en qualifications à Melbourne...
C’était un rêve devenu réalité. Je n’ai découvert l’Albert Park par temps sec que le samedi matin puisqu’il a plu pendant les essais libres, vendredi et que je n’avais jamais roulé sur ce circuit. Quand j’ai entendu ma position par la radio, je n’y croyais pas !
Comment s'est déroulée la course ?
D’abord, mon départ n’a pas été fameux. Ensuite, Pastor (Maldonado) a heurté ma voiture et c’était déjà fini, ma course était terminée. D’après moi, il a freiné bien trop tard et il m’est arrivé dessus pour toucher ma roue avant droite, ce qui a brisé la direction.
Avez le recul, auriez-vous pu avoir une réaction différente ?
J’ai fait en sorte de rester prudent pendant les premiers tours, mais je ne peux pas contrôler les autres pilotes et je ne pouvais rien faire pour l’éviter. Je ne pouvais pas aller virer dans les graviers, juste pour laisser le passage. Je ne conduis pas un 4x4 ! Lorsque vous dépassez quelqu’un, vous devez au moins lui laisser assez d’espace pour que sa voiture reste sur la piste. Et ce n’était pas le cas.
Ces performances renforcent-elles vos espoirs pour la Malaisie ?
La voiture est en effet très performante. Je suivais le rythme de ceux qui me précédaient et j’attaquais. Aussi, avec un peu de chance, un très beau résultat était possible. Je suis déçu pour l’équipe parce qu’elle a fourni tellement d’efforts pour nous donner une bonne voiture !
Désirez-vous une amélioration particulière sur la monoplace ?
Honnêtement, la voiture a très bien fonctionné pendant tout le week-end en Australie. Vous pouvez toujours faire quelques petites améliorations, mais je ne vois rien de majeur à changer maintenant, ce qui est plutôt une bonne chose. Depuis les essais hivernaux, ma relation avec l’équipe est très forte, nous avons atteint un très bon niveau de compréhension. Alors je sais que s’il existe un domaine où nous pouvons gagner des dixièmes, je peux leur faire confiance pour les trouver. C’est formidable de sentir une équipe derrière soi, où tous travaillent les uns pour les autres, dans la même direction, dans les bons comme dans les mauvais jours.
Comment vous préparez-vous au décalage horaire et à la chaleur de Sepang ?
Des petites choses peuvent être utiles. D’abord, il est important de conserver un rythme d’entrainement normal, sans tenir compte de l’envie de dormir. Ensuite, il faut adapter votre corps au décalage horaire et au climat. Spécialement en Malaisie où la chaleur et l’humidité en font l’une des courses les plus éprouvantes de l’année physiquement.
Que pensez-vous de Sepang, où vous avez déjà roulé ?
Sepang est sans doute mon circuit préféré. J’y ai couru en 2008 pour le GP2 Asie et vraiment, j’ai adoré ce circuit. Il est beau, la piste est large, avec des grandes courbes rapides, une sorte d’ondulation dans le tracé qui le rend très agréable à piloter. Le dernier virage est serré, mais j’apprécie vraiment tout sur ce circuit. Bon, à part peut-être la chaleur et l’humidité. Mais en fin de compte, ce n’est qu’une difficulté de de plus pour les pilotes. J’ai vraiment hâte d’y être. Je crois que nous pouvons obtenir de bons résultats cette saison et, je l’espère, dès la Malaisie.
Communiqué de presse Lotus F1 Team.
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