F1 - Grand Prix d'Australie : les moments les plus marquants (en images)
A quel point êtes-vous familier avec le Grand Prix d'Australie de Formule 1 ? Sport Auto vous rafraichit la mémoire avec certains des épisodes les plus marquants dans l'histoire de l'épreuve, de 1985 à nos jours.
La longue histoire du Grand Prix d'Australie, initiée en 1985 à Adélaïde et poursuivie à Melbourne, est émaillée de moments marquants. Sport Auto remonte le temps down under.
1986 : une finale rocambolesque
La deuxième édition du Grand Prix d'Australie donna lieu à l'une des finales les plus folles de l'histoire du Championnat du monde sur le tracé urbain d'Adélaïde, hôte de 11 épreuves avant de passer le relais à Melbourne à partir de la saison 1996.
Trois pilotes pouvaient encore jouer le titre : Nigel Mansell (Williams), arrivé en tête en Australie, Alain Prost (McLaren), qui avait six points de retard, et Nelson Piquet (Williams), à sept unités de son équipier.
Si Mansell prenait une option sur le sacre en signant la pole position, il chutait au quatrième rang après un mauvais départ, Piquet s'emparant de la tête devant Keke Rosberg (McLaren). Le Finlandais lui chipait la première place, pendant que "Le Lion" anglais reprenait la main sur le titre en remontant troisième.
C'était avant qu'une violente crevaison en pleine ligne droite ne l'envoie dans le décor ! Inquiète, Williams rappelait Piquet au stand pour un arrêt de sureté, laissant la voie libre à ce diable de Prost qui n'en demandait pas tant pour remporter son deuxième titre mondial consécutif.
1994 : Schumacher vs Hill
L'histoire est connue. Toujours à Adélaïde, la finale du Championnat du monde 1994 se scellait dans une ambiance houleuse. Leader aux points et du Grand Prix au volant de sa Benetton-Ford, Michael Schumacher tapait le mur sous la pression de son rival Damon Hill (Williams) dans ses rétroviseurs.
Conscient que sa monoplace avait souffert sous le choc contre le béton, l'Allemand fermait brusquement la porte sur l'Anglais, qui ignorait les ennuis mécaniques de son rival, au moment où il tentait de lui ravir la première position et potentiellement le titre. Le contact était suffisamment fort pour envoyer Schumacher dans le décor et contraindre Hill à l'abandon, mettent fin à ses derniers espoirs de sacre sur fond de polémique. Le pilote Williams aura sa revanche, à Suzuka en 1996, face à Jacques Villeneuve.
2002 : Ralf décolle, Webber "sur le podium"
Melbourne accueille la F1 depuis 1996. Lors de l’édition 2002, il s’agit même de la manche d’ouverture du championnat du monde. Les deux pilotes Ferrari, Michael Schumacher et Rubens Barrichello, trustent la première ligne au volant de la F2001 de la saison précédente, en attente de la F2002.
Au départ, Ralf Schumacher se faufile à hauteur de Rubinho. Le Brésilien défend chèrement sa peau mais leur bagarre vire au contact. Le pilote Williams est alors propulsé dans les airs, provoquant malgré lui un carambolage impliquant au total huit voitures !
Si cette édition 2002 du grand prix australien est restée dans les mémoires pour cette envolée au départ, nous retiendrons aussi le magnifique résultat signé Mark Webber et Minardi.
Au volant de l'une des monoplaces les moins compétitives du plateau, le régional de l'étape réussissait l'exploit, pour sa toute première course en Formule 1, de rallier l'arrivée en cinquième position !
Un résultat inespéré pour Webber, la petite formation italienne et son patron de l'époque, Paul Stoddart, qui furent célébrés en héros du jour sur le podium par les milliers de fans massés en piste.
2008 : une entame de saison chaotique
Si la saison 2007 fut spectaculaire, celle de 2008 est historique. Tout commence à Melbourne où le champion du monde en titre Kimi Räikkönen (Ferrari) s’élance depuis... la dernière place. Le départ est marqué par un accident entre quatre pilotes et le tête-à-queue de Felipe Massa (Ferrari) au premier virage du circuit.
Au fur et à mesure de la course, le nombre d’abandons ne cesse d’augmenter et la Safety Car intervient à trois reprises. A l’arrivée, il n'y aura aucune Ferrari au drapeau pour cause de problèmes moteur.
De son côté, Lewis Hamilton remporte l'épreuve. Le début d'une campagne qui le verra gagner le premier de ses sept titres mondiaux, jusque dans le dernier virage du dernier Grand Prix au Brésil.
2009 : la "razzia" Brawn GP
Comment oublier ces monoplaces blanches immaculées, ressuscitées d'un team délaissé par Honda sur fond de crise financière mondiale avec un duo Jenson Button - Rubens Barrichello sur lequel personne n'aurait osé miser un centime ?
Ce sont bel et bien les Brawn BGP 001, et leur double diffuseur magique, qui ont atomisé une concurrence hébétée en qualifications comme en course, Button et Rubinho signant un insolent doublé au Grand Prix d'Australie 2009.
Le début d'une série de huit succès et d'un double titre mondial en guise de hold-up parfait face aux ténors McLaren, Ferrari et une jeune écurie montante au nom de boisson énergisante.
2016 : Alonso le "miraculé"
Les images font encore froid dans le dos. Au 18ème tour du Grand Prix d'Australie 2016, une mésentente à haute vitesse entre Fernando Alonso et Esteban Gutierrez (Sauber) envoyait le pilote McLaren dans une effroyable série de tonneaux.
Catapulté contre le mur, Alonso parvenait à s'extraire de lui-même de sa McLaren complètement disloquée, les images le montrant ramper sous la carcasse de sa machine par un trou de souris. Sonné mais sur ses deux jambes, le double champion du monde s'était fait une belle frayeur ce jour-là !