Affaire Stepney/Coughlan Max Mosley fait appel
Max Mosley a annoncé avoir fait appel de la décision du Conseil
Mondial de la FIA, qui n'a pas pénalisé McLaren dans le cadre de
l'affaire Stepney/Coughlan. Le président de la FIA ne conteste pas
la décision qui a été prise: il souhaite simplement lever le
trouble sur ses raisons, suite à la polémique née en Italie.
La FIA a rendu aujourd'hui deux lettres publiques: la première a
été envoyée lundi par le Président de la CSAI, l'équivalent de la
FFSA en Italie, et elle était destinée Max Mosley. La seconde est
la réponse du président de la FIA. Il y est question de l'affaire
d'espionnage et de la décision prise par le Conseil Mondial de la
FIA la semaine dernière.
Ne pouvant prouver que les données acquises par Mike Coughlan
avaient bénéficié à McLaren, le Conseil Mondial a décidé de ne pas
pénaliser McLaren, ce que l'on a pas compris en Italie. Luigi
Macaluso, le président de la CSAI, s'interroge dans sa lettre sur
le fait que McLaren ait bien été jugé coupable d'avoir eu les
documents, mais que cela n'ait entraîné aucune pénalité.
Dans sa réponse, Max Mosley précise que la décision du Conseil
Mondial a été motivée par plusieurs éléments, dont "la
non-information à Ferrari qu'il y avait un espion alors que [les
deux équipes] négociaient un accord de confiance mutuelle;
l'installation d'un firewall chez McLaren pour que les informations
de Stepney ne parvienne pas à l'équipe, sans que cela soit
également fait sur l'ordinateur privé de Coughlan."
Le président de la FIA évoque également "l'accord de McLaren pour
que Coughlan aille à Barcelone pour demander à Stepney de ne plus
communiquer plutôt que l'appeler simplement, et le fait que, loin
de cesser les communications, Coughlan soit reparti avec une vaste
quantité de données de Ferrari," ainsi que "le conseil de Jonathan
Neale à Coughlan de détruire les documents, sans les connaître ni
vouloir les connaître."
Toutes ces suspicions n'ont pas suffit à prouver la responsabilité
de McLaren. Mosley précise "qu'un retrait de points ou une
exclusion du championnat n'a pas semblé appropriée s'il s'agit
seulement d'un employé escroc qui a acquis des données de son
propre chef."
Mais le président de la CSAI souligne également que Ferrari n'a été
entendu que comme observateur et pas en tant que partie. Jean Todt
s'en plaignait également vendredi, dans sa lettre. C'est surtout ce
point qui a poussé Max Mosley à faire appel de la décision devant
la Cour d'Appel de la FIA. Il veut savoir si la décision du Conseil
Mondial était appropriée, et vérifier si tout le monde a eu son mot
à dire.
Mosley le dit lui même, le but est d'avoir "la confiance du
public." Il veut s'assurer que la décision prise était la bonne, et
trancher définitivement entre ceux qui pensent qu'il fallait
pénaliser McLaren, et ceux qui estiment que la décision du Conseil
Mondial était la bonne.
C'est l'une des bizarreries que la FIA nous avait déjà montré l'an
dernier: elle peut faire appel des décisions prises par ses propres
commissaires ! Cela s'était vu après le GP d'Allemagne, où les
commissaires techniques (de la FIA) avaient jugé le mass damper
légal, ce que la FIA avait contesté en appel...


