Affaire Stepney/Coughlan Max Mosley fait appel

Publié le 31 juillet 2007 à 15:15

Max Mosley a annoncé avoir fait appel de la décision du Conseil Mondial de la FIA, qui n'a pas pénalisé McLaren dans le cadre de l'affaire Stepney/Coughlan. Le président de la FIA ne conteste pas la décision qui a été prise: il souhaite simplement lever le trouble sur ses raisons, suite à la polémique née en Italie.
La FIA a rendu aujourd'hui deux lettres publiques: la première a été envoyée lundi par le Président de la CSAI, l'équivalent de la FFSA en Italie, et elle était destinée Max Mosley. La seconde est la réponse du président de la FIA. Il y est question de l'affaire d'espionnage et de la décision prise par le Conseil Mondial de la FIA la semaine dernière.
Ne pouvant prouver que les données acquises par Mike Coughlan avaient bénéficié à McLaren, le Conseil Mondial a décidé de ne pas pénaliser McLaren, ce que l'on a pas compris en Italie. Luigi Macaluso, le président de la CSAI, s'interroge dans sa lettre sur le fait que McLaren ait bien été jugé coupable d'avoir eu les documents, mais que cela n'ait entraîné aucune pénalité.
Dans sa réponse, Max Mosley précise que la décision du Conseil Mondial a été motivée par plusieurs éléments, dont "la non-information à Ferrari qu'il y avait un espion alors que [les deux équipes] négociaient un accord de confiance mutuelle; l'installation d'un firewall chez McLaren pour que les informations de Stepney ne parvienne pas à l'équipe, sans que cela soit également fait sur l'ordinateur privé de Coughlan."
Le président de la FIA évoque également "l'accord de McLaren pour que Coughlan aille à Barcelone pour demander à Stepney de ne plus communiquer plutôt que l'appeler simplement, et le fait que, loin de cesser les communications, Coughlan soit reparti avec une vaste quantité de données de Ferrari," ainsi que "le conseil de Jonathan Neale à Coughlan de détruire les documents, sans les connaître ni vouloir les connaître."
Toutes ces suspicions n'ont pas suffit à prouver la responsabilité de McLaren. Mosley précise "qu'un retrait de points ou une exclusion du championnat n'a pas semblé appropriée s'il s'agit seulement d'un employé escroc qui a acquis des données de son propre chef."
Mais le président de la CSAI souligne également que Ferrari n'a été entendu que comme observateur et pas en tant que partie. Jean Todt s'en plaignait également vendredi, dans sa lettre. C'est surtout ce point qui a poussé Max Mosley à faire appel de la décision devant la Cour d'Appel de la FIA. Il veut savoir si la décision du Conseil Mondial était appropriée, et vérifier si tout le monde a eu son mot à dire.
Mosley le dit lui même, le but est d'avoir "la confiance du public." Il veut s'assurer que la décision prise était la bonne, et trancher définitivement entre ceux qui pensent qu'il fallait pénaliser McLaren, et ceux qui estiment que la décision du Conseil Mondial était la bonne.
C'est l'une des bizarreries que la FIA nous avait déjà montré l'an dernier: elle peut faire appel des décisions prises par ses propres commissaires ! Cela s'était vu après le GP d'Allemagne, où les commissaires techniques (de la FIA) avaient jugé le mass damper légal, ce que la FIA avait contesté en appel...

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto