F1 - Hartley s'est proposé à Toro Rosso cet été

Brendon Hartley a contacté Toro Rosso durant l'été, quand Porsche a annoncé son départ l'endurance. Il pense qu'il n'était pas prêt il y a 10 ans.
Toro Rosso a décidé d'aligner Brendon Hartley ce week-end à Austin,
pour remplacer Pierre Gasly, qui va jouer le titre à Suzuka en
Super Formula. Le Néo-Zélandais a longtemps eu pour objectif de
faire ses débuts avec l'équipe, mais cela paraissait improbable
depuis plusieurs années.
Hartley a intégré le Red Bull Junior Team en 2006. Deux ans plus
tard, à 19 ans, il a fait son premier test officiel, avec Red Bull.
Il a poursuivi l'évolution logique, avec deux nouvelles séances
d'essais, pour Toro Rosso, mais il a brutalement perdu sa place en
2010, faute de résultats en Formula Renault 3.5 Series. Hartley a
disputé une saison supplémentaire dans le championnat, ainsi que
quelques courses en GP2. En 2012 et 2013, il était pilote de
développement de Mercedes, avec une séance d'essais la première
année. Il s'est ensuite tourné vers l'endurance.
C'est là que la carrière de Hartley a changé de dimension. Après
deux participations aux 24 Heures du Mans avec une ORECA-Nissan de
l'équipe Murphy en LMP2, il a rejoint Porsche il y a trois ans. Il
a été champion du monde en 2015, aux côtés de Timo Bernhard et Mark
Webber, et il a remporté les 24 Heures du Mans cette année, avec
Bernhard et Earl Bamber.
Durant l'été, Porsche a annoncé son départ de l'endurance à la fin
de l'année. Hartley a choisi ce moment pour se tourner à nouveau
vers Red Bull. Il a pris contact avec Helmut Marko, le conseiller
spécial de Red Bull, qui a pris note de son intérêt.
« En fait, quand Porsche a annoncé son départ de l'endurance
en LMP1 à la fin de l'année, j'ai appelé Helmut Marko et je lui di
dit "Je suis un pilote différent d'il y a 10 ans, j'ai beaucoup
appris, et s'il y a une opportunité, je suis prêt", » a
expliqué le Néo-Zélandais en conférence de presse à Austin.
« Il n'a pas dit grand chose, il a juste dit qu'il avait reçu
le message, et trois mois plus tard il m'a appelé. »
Tout s'est joué il y a une semaine. Red Bull a décidé d'aligner
Pierre Gasly à Suzuka et Brendon Hartley a vite été choisi :
« Tout s'est passé très vite, » indique-t-il. « Je
ne l'ai pas su très longtemps avant la presse. J'ai vécu une
semaine mouvementée pour arriver ici. »
« Pour le moment je suis assez détendu, tout bien considéré.
Je suis vraiment impatient de prendre la piste. Evidemment, j'ai eu
un peu le temps de disputer avec les ingénieurs, d'analyser
quelques données, de passer un peu de temps dans le simulateur.
Mais maintenant, je suis impatient de débuter les essais et de voir
si je suis à l'aise, et de préparer le départ dimanche, un grand
moment pour moi, donc oui, je suis vraiment excité. »
Hartley n'était pas prêt il y a 10 ans
Brendon Hartley était très jeune quand il était membre du Red
Bull Junior Team. Il pense qu'il n'avait pas encore la carrure pour
rouler en Formule 1 et qu'il l'a acquise avec Porsche. Il n'avait
pas le même niveau il y a 10 ans.
« Je pense que je n'étais pas prêt, » reconnaît Hartley.
« J'ai connu quelques succès à mes débuts, j'ai remporté la
Formula Renault (2.0 Euro, en 2007), je suis devenu pilote de
réserve, j'ai fait mon premier roulage en F1 à 18 ans et je pense
que je n'ai tout simplement pas réussi à gérer la pression. Je ne
prenais plus de plaisir, je n'étais pas heureux, j'étais assez
jeune et loin de chez moi. »
« Quand ce qu'on peut appeler le rêve de la Formule 1 a pris
fin, en 2010, je me suis remotivé, j'ai découvert l'endurance et
j'ai beaucoup appris. »
« Être dans un programme LMP1, dans une catégorie de premier
plan, avec une grosse pression, ce n'est pas très différent de la
Formule 1, comme le développement de la voiture, et le travail avec
mes équipiers a été excellent. »
« En fait, je suis beaucoup plus fort qu'à l'époque. Je
n'étais pas prêt quand j'avais 18 ans. Je pense que je le suis
maintenant. Je ne me suis pas vraiment pas préparé pour ce
week-end, je ne connais pas la voiture, je n'ai pas roulé en
monoplace depuis 2012, mais je pense et j'espère que la Porsche en
LMP1 m'a bien préparé. »


