F1 - Singapour offre des conditions uniques

Les pilotes restent sur le rythme européen à Singapour, ce qui signifie qu'ils se couchent au petit matin. La piste est très physique.
Le Grand Prix de Singapour est le seul de l'année intégralement
disputé de nuit. Ce cadre unique est spectaculaire mais il
nécessite une logistique atypique. Par rapport aux autres
courses, le décalage est de cinq à six heures, selon les séances.
Afin de maintenir des méthodes de travail rodées, les équipes
modifient tous leurs horaires en conséquences et elles restent sur
un rythme européen. « Nous nous levons à l'heure du
déjeuner avant d'attaquer la fin de la journée et la nuit... »
indique Nico Hülkenberg. « Nous ne voyons pas trop le
soleil ! »
Daniil Kvyat n'est pas perturbé par ce programme décalé
: « C'est assez facile à gérer, » estime le pilote
Toro Rosso. « On a un programme à suivre, on se couche vers 4h
ou 5h du matin, ce qui est inhabituel, mais le seul vrai changement
et qu'il n'y a pas le moindre décalage horaire. Nous nous y sommes
habitués après plusieurs années à venir ici. »
Les pilotes se lèvent en fin de matinée et ils doivent donc éviter
les rayons du soleil : « Heureusement, nous avons des
rivaux opaques à l'hôtel, » souligne Lance Stroll.
Rouler de nuit ne pose aucun problème
Un système d'éclairage est installé sur l'intégralité du circuit
de Marina Bay. Il est si puissant que la luminosité est meilleure
qu'en journée. Elle a aussi l'avantage d'être uniforme.
« Cela ne change pas grand chose, » estime Romain
Grosjean. « L'éclairage est très bien fait. Pour nous, c'est
presque plus simple d'avoir la même luminosité sur l'intégralité du
circuit. »
Les pilotes prennent même des précautions pour ne pas être éblouis,
à l'image de Lance Stroll : « L'éclairage est impressionnant
au dessus de la piste, » estime-t-il. « Il est très
puissant et j'utilise toujours une visière tintée. C'est très
impressionnant quand la piste est totalement éclairée. C'est
le genre de course que tout le monde veut vivre. Rouler dans ces
rues de nuit, avec l'éclairage et le feu d'artifice à la fin, c'est
vraiment glamour. »
Des conditions très difficiles
Singapour est également la course la plus physique de l'année en
raison de la chaleur et de l'humidité, surtout depuis que Sepang
n'est plus au calendrier. Pierre Gasly a modifié son programme
d'entraînement pour être préparé à ce climat.
« C'est vraiment intéressant parce que les conditions sont
beaucoup plus difficiles, » explique le Français. « J'ai
adapté mon entraînement ces dernières semaines, en travaillant sous
une plus forte chaleur, en portant plusieurs couches de t-shirts et
de sweat-shirts, afin d'habituer mon corps à la transpiration. J'ai
également passé beaucoup de temps dans un sauna, avec une chaleur
sèche, et dans un hamman, qui est humide, pour que le corps
s'adapte à la chaleur. »
Kimi Räikkönen est peu perturbé par ces conditions : « Tout le
monde parle de l'humidité et du roulage de nuit à Singapour, mais
au final ce n'est pas très différent d'un week-end de course
classique, » estime le champion du monde 2007.
Pourtant, d'autres éléments font aussi de Singapour une piste très
physique : « On ne peut pas pas vraiment se reposer durant le
tour, » explique Kevin Magnussen. « On fait tout le temps
des choses sur le volant. Il n'y a pas de longue ligne droite. Avec
une vitesse de pointe basse, la course atteint parfois la limite
des deux heures. »
Le tracé est également difficile, en raison de la proximité des
murs qui laisse peu de place à l'erreur : « C'est comme
Monaco, » explique Grosjean. « En qualifications, on peut
tenter sa chance et chercher les limites pendant quelques tours. Le
reste du temps, il faut respecter le circuit. »


