F1 - Renault face à un dilemme pour Yas Marina

Renault hésite à prendre des risques sur son moteur à Yas Marina. L'équipe a progressé cette année, et elle investit pour poursuivre sa marche en avant.
Renault a eu sept problèmes sur ses moteurs à Mexico.
L'altitude a peut-être sollicité les moteurs plus que prévu et pour
Interlagos, un circuit également en altitude, même si elle est
moins élevée qu'à Mexico, Renault a volontairement baissé la
puissance de ses moteurs, pour éviter de nouveaux soucis.
« Au Brésil, nous avions mis l'accent sur la fiabilité pour
être sûrs de voir les deux R.S.17 à l'arrivée, mais cela a eu un
impact sur la performance, » explique Bob Bell, le directeur
technique de Renault.
Renault espère encore prendre la sixième place du championnat à
Toro Rosso. L'enjeu au championnat pourrait pousser l'équipe
française à faire un choix plus agressif sur ses monoplaces à Yas
Marina : « Nous étudierons le rapport risque-bénéfice afin de
maximiser nos chances de ravir la sixième place du championnat à
Toro Rosso, » précise Bell.
Renault espère progresser sur son moteur en 2018, mais aussi sur le
châssis. Des pièces ont été testées à Interlagos : « Le groupe
propulseur de Nico avait des éléments pertinents pour 2018. Nous
avons aussi évalué certains concepts sur le châssis. Au niveau des
essais, nous avons réalisé vendredi tout ce que nous voulions avec
des retours positifs. Nous avons fait de grands progrès dans ce
domaine. »
Renault poursuit sa marche en avant
Du propre aveu de Cyril Abiteboul, le directeur général de
Renault Sport Racing, l'équipe a vécu une saison « en dents de
scie ». Renault a fait un bond en avant très net dans les
performances, mais cela ne s'est pas toujours concrétisé en
course.
« La performance de la R.S.17 et notre capacité à l'exploiter
ont grandement progressé, » se félicite Bell. « Nous
avons pêché dans la concrétisation comptable le dimanche
après-midi. Le niveau de la monoplace ne fait pas de doute et nous
avons connu tout au long de la saison une nette tendance à la
hausse. Nous avons beaucoup avancé dans notre compréhension de ce
qui doit être fait pour améliorer la voiture. Cela se poursuivra en
2018. »
Renault a continué à investir dans l'usine d'Enstone, celle du
châssis : « Nous avons recruté davantage de personnes ayant
les connaissances nécessaires et des jeunes qui apprennent le
métier, » précise Bell. « Dans tous les domaines, on
retrouve une dynamique menant à l'amélioration progressive de nos
performances. Nous souhaitons continuer ainsi durant l'hiver et
au-delà. »
« J'ai le sentiment que ce mouvement au sein de l'écurie
s'inscrit à long terme. C'est ce qui nous intéresse. »


