F1 - Renault envisage déjà des pénalités moteur

Cyril Abiteboul envisage déjà de dépasser le quota de moteurs volontairement, si cela peut offrir un avantage de performance capable de compenser les pénalités.
Le règlement autour des moteurs évolue cette année. Il n'y en
aura plus que trois pour la saison et certains éléments seront même
limités à deux exemplaires. Les pénalités sont cependant
simplifiées : dès qu'un pilote aura au moins 15 places de pénalité,
il sera envoyé en fond de grille, et si plusieurs pilotes sont
pénalisés, celui qui a reçu sa pénalité en premier sera le mieux
placé.
- Comprendre 2018 : Les quotas de moteurs
Dans ce contexte, Renault envisage déjà de prendre volontairement
des pénalités à certains moments de la saison. Une bonne
planification aurait l'avantage d'augmenter le quota de moteurs
tout en limitant l'effet des pénalités, si plusieurs pilotes sont
en fond de grille. Cyril Abiteboul pèse encore le pour et le contre
: avoir plus de moteurs pourrait permettre d'en tirer plus de
puissance sur toute la saison, ce qui pourrait être un avantage
plus gros que les pénalités sur une course.
« Je ne veux pas trop en dire à ce stade, parce que ce n'est que le
début, » a expliqué le directeur général de l'équipe à ESPN.
« Mais nous savions que ce règlement arrivait et nous savons
quoi faire, nous étudions encore plusieurs solutions pour vivre la
meilleure saison possible. Notamment, nous ne voulons pas nuire aux
performances potentielles du moteur pour des raisons de
fiabilité. »
« Nous regardons aussi de près l'évolution du règlement
sportif autour des pénalités sur la grille. C'est un peu plus
flexible, un peu moins douloureux, donc cet élément entrera en
compte quand nous mettrons en place la planification des moteurs
cette année, avec des pénalités possibles si c'est nécessaire ou si
nous pensons que cela nous offre un avantage tactique. Mais c'est
trop tôt pour en parler. »
Renault doit optimiser le règlement
Cyril Abiteboul attache une grande importance à cette
planification des moteurs. Renault devra exploiter le règlement à
son avantage et pas le subir.
« J'accepte et j'ai conscience qu'en Formule 1, il faut faire
de l'optimisation, » explique Abiteboul. Il faut optimiser son
potentiel. Si pour quelqu'un, c'est mieux d'utiliser quatre groupes
propulseurs, quatre moteurs, plutôt que trois, nous prendrons
peut-être cette décision, mais il est vraiment trop tôt pour en
parler. »
Avant de faire ce choix, Renault veut au moins attendre la fin des
essais privés, pour avoir une idée claire des performances de son
moteur, mais pas seulement : « Nous voulons aussi en apprendre
plus sur la voiture, sur les performances par rapport à la
concurrence, sur le niveau des autres équipes. Cela entrera aussi
en compte après les essais, et à partir de là nous ferons le
programme pour le reste de l'année, ce qui comprend le nombre de
groupes propulseurs que nous pouvons utiliser, » précise
Abiteboul.
Le Français évoque aussi le « potentiel de
développement » : utiliser plus de moteurs permet aussi
d'introduire des nouveautés plus souvent. Depuis l'an dernier, il
n'y a plus de jetons de développement et les motoristes sont libres
de changer de nombreux éléments, même s'ils ont toujours une base
qu'ils font évoluer.


