F1 - Les groupes propulseurs sollicités à Suzuka

Chaque élément du groupe propulseur sera sollicité sur le circuit de Suzuka, selon les parties du circuit, avec des courbes rapides et des lignes droites.
Le circuit de Suzuka n'est pas l'un des plus extrêmes de la
saison pour les groupes propulseurs, mais ses virages rapides et
ses longues pleines charges lui donnent une grande importance.
« Le défi proposé par le tracé japonais se divise en deux
parties bien distinctes, » explique Rémi Taffin, le
responsable des activités en piste de Renault Sport F1. « La
plupart des virages se situent dans le premier secteur du circuit,
tandis que la puissance joue un rôle crucial dans la seconde
moitié. »
« Par conséquent, tous les composants du groupe propulseur
seront soumis à un véritable examen de passage et devront
fonctionner parfaitement. »
Le coupe sera important
Dans les S du début du tracé, le moteur devra avoir un bon
comportement, en offrant un couple important.
« Une série de courbes où le pilote jouera avec l’accélérateur
tout en changeant de direction à haute vitesse, » résume
Taffin. « Comme à Silverstone, au niveau de Maggotts et
Becketts, il abordera l’enchaînement à environ 245 km/h et devra
conserver cette vitesse jusqu’au bout. »
« Sur cette portion du circuit, il passera près de 15 secondes
en cinquième ou sixième vitesse. Le pilote devant changer de
direction rapidement et relâcher l’accélérateur par à-coups, il lui
faudra une voiture au comportement neutre, et qui offre une bonne
motricité sur l’ensemble de la plage de couple. »
L'ERS sera sollicité
Sur le premier secteur, le MGU-H, qui récupère l'énergie de la
chaleur de l'échappement, sera très sollicité. Le MGU-K, qui
récupère l'énergie des freinages, sera plus utile dans la deuxième
partie du tour.
« Le MGU-H aura pleinement le temps de récupérer de l’énergie
au niveau de l’échappement puisque ce dernier y développera un flux
constant, » précise Taffin.
« La seconde génératrice électrique pourra également faire le
plein d’énergie lorsque le pilote effleurera la pédale de freins.
Le MGU-K disposera toutefois de meilleures opportunités plus loin,
d’abord au niveau de l’épingle, puis à la chicane qui conclut le
tour. »
Une fin de tracé plus dure pour le moteur et le turbo
La longue ligne droite de la fin du tour sera plus dure pour le
moteur et pour le turbo, avec une longue pleine charge.
« La seconde moitié du circuit mettra à rude épreuve le moteur
(...) ainsi que le turbocompresseur, » indique Taffin.
« La portion qui débute au virage 14, emprunte le formidable
virage du 130R, et file jusqu’à la chicane finale, s’étend sur 1
250 m, et le pilote n’y lèvera jamais le pied. À pleine charge, il
lui faudra près de 17 secondes pour couvrir cette distance, soit 75
mètres parcourus en une seconde. »
« Au cœur du moteur (...), les pistons effectueront 200
rotations par seconde, une vitesse incroyable qui générera des
forces internes colossales. »


