F1 - Pénalités : il faut agir, mais comment ?

Publié le 8 septembre 2017 à 09:49
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 07:25
Jackie Stewart, Christian Horner (Red Bull) et Max Verstappen (Red Bull) à Monza

Christian Horner appelle à un changement de règlement pour les pénalités autour des moteurs. Trouver la bonne solution ne sera pas facile.

Les voix continuent à s'élever contre les pénalités sur la grille. Neuf pilotes, presque la moitié du plateau, étaient pénalisés à Monza, pour les changements de moteurs ou de boîte de vitesses. La grille de départ a été très complexe à définir. Trop pour Ross Brawn, le directeur de la compétition de la F1, qui aimerait trouver de nouvelles solutions. Christian Horner, le patron de Red Bull, abonde en son sens.
« C'est déjà dur pour nous de comprendre ce qu'il se passe, » a déclaré Horner à ESPN. « En allant sur la grille, nous ne savions même pas si nous serions 12ème ou 13ème (avec Verstappen) parce que Pérez avait pris une pénalité, mais avant ou après quelqu'un. C'est trop complexe. »
« Il faut se pencher sérieusement sur ça pour trouver une meilleure façon de pénaliser un fournisseur ou un concurrent, au lieu de chambouler la grille. Ca ne va que s'empirer et ça sera dommage de voir un championnat déterminé par les pénalités sur la grille. »

La situation pourrait s'empirer

Imaginer de nouvelles formes de pénalités est urgent pour Christian Horner. Le règlement n'autorisera plus que trois moteurs l'an prochain, contre quatre cette année. Les pénalités pourraient tomber encore plus souvent et le moindre problème privera les équipes de toute souplesse dans l'utilisation de leur parc de moteurs pour la saison.
« Ce qui m'inquiète, c'est qu'il y aura trois moteurs l'an prochain, avec plus de courses (une de plus, NDLR), » explique Horner. « Pour moi, il faut que ce soit la priorité numéro un de la prochaine réunion du groupe stratégique. »
« J'ai tenté de changer ça dans une réunion en début d'année, mais je n'ai reçu aucun soutien. J'espère que ça sera différent maintenant, avec des équipes qui ont reçu des pénalités ou qui sont sur le coup de pénalités avant la fin de l'année. »

Quelles sont les solutions ?

La difficulté de la question réside dans le fait que ces pénalités sont nécessaires. Les limitations du nombre de moteurs est cruciale pour éviter une explosion des coûts. Parmi les autres solutions envisagées, l'idée d'un retrait de points au championnat des constructeurs est souvent évoquée, mais Günther Steiner, le patron de Haas, pense qu'il faudrait aussi en enlever au championnat des pilotes, pour éviter des abus, avec des équipes qui pourraient délaisser le championnat des constructeurs et se concentrer pleinement sur le championnat des pilotes, en changeant régulièrement les moteurs.
D'autres formes de sanctions, comme des pénalités en course ou un gel du développement temporaire, seraient difficiles à appliquer ou à quantifier, ce qui leur donnerait un caractère aléatoire.
Christian Horner s'interroge sur le concept de gestion des moteurs. Malgré les limites, les motoristes doivent en fabriquer plus que prévu, en cas de problèmes. Horner pense qu'il faudrait autoriser un peu plus de moteurs. En cas de problème, cela permettrait aux équipes d'essayer de finir la saison avec les autres moteurs.
« Il faut une pénalité significative, parce que le but de ces limites sur les moteurs était aussi de réduire les coûts, » rappelle Horner. « Mais ça ne fait faire aucune économie, parce que les moteurs font de toute façon le tour du monde. »
« Ils sont utilisés, et les pénalités tombent. Il faut peut-être trouver un meilleur équilibre, le bon nombre est peut-être cinq moteurs, plutôt que passer de quatre à trois. »

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