Céramique ou organique : quelles différences entre ces plaquettes de frein ?

Sport Auto se penche de plus près sur deux solutions différentes en matière de plaquettes de frein : organique ou céramique. Laquelle choisir pour votre auto et pourquoi ?

Plaquettes de frein : un composant essentiel

Les plaquettes de frein jouent un rôle essentiel dans la sécurité au volant d'une voiture. Elles font partie des éléments d’entretien qu’il est indispensable de vérifier régulièrement.
Le fonctionnement du système de freinage repose sur un principe simple : lorsqu’on appuie sur la pédale, un liquide sous pression circule à travers les conduites de frein jusqu’aux étriers situés sur chaque roue.
Ces étriers viennent alors presser les plaquettes contre les disques, ce qui permet de ralentir puis d’arrêter progressivement la rotation des roues. Parce qu’elles se trouvent constamment entre deux composants en friction, les plaquettes de frein sont les pièces qui encaissent le plus de chaleur et d’usure dans ce processus.
Aujourd’hui, les plus répandues sont les plaquettes organiques et les plaquettes en céramique, bien que les plaquettes semi-métalliques soient également présentes sur le marché, surtout pour les véhicules de haute performance.

Plaquettes de frein : zoom sur l'organique

Les plaquettes organiques équipent environ deux tiers des véhicules actuels. Comme leur nom l’indique, elles sont composées de matériaux d’origine naturelle comme le carbone, le Kevlar, le verre et le caoutchouc, liés entre eux par une résine.
Ce type de plaquette est apprécié pour son faible coût, son fonctionnement silencieux et sa capacité à gérer efficacement la chaleur générée par un freinage classique. Elles n’usent que très peu les disques, ce qui évite des remplacements fréquents et coûteux.
Elles sont idéales pour une conduite quotidienne, en ville ou sur route, sans sollicitations excessives. Cependant, elles ont leurs limites. Moins performantes à haute température, elles s’usent plus vite et nécessitent une pression plus importante sur la pédale pour obtenir un freinage franc. Elles ne conviennent donc pas à une conduite sportive ou exigeante.

Plaquettes de frein : quid du céramique ?

Les plaquettes en céramique, quant à elles, sont plus récentes et souvent perçues comme une solution haut de gamme. Fabriquées à partir d’un matériau céramique dense, semblable à celui utilisé en poterie mais bien plus résistant, et renforcées par des fibres de cuivre, elles offrent une durabilité remarquable.
Leur fonctionnement est discret, elles génèrent peu de poussière et leur comportement reste stable dans une large plage de températures et de conditions climatiques. Néanmoins, leur prix élevé constitue un frein pour de nombreux automobilistes.
De plus, elles présentent certains inconvénients : leur efficacité est réduite à froid, car elles mettent du temps à atteindre leur température optimale de fonctionnement. Leur capacité à absorber la chaleur étant limitée, une partie de celle-ci est transmise aux autres éléments du système de freinage, ce qui peut entraîner une usure prématurée, voire des fissures sur les disques, en particulier si ceux-ci sont perforés ou rainurés.

En conclusion, le choix entre plaquettes organiques et plaquettes en céramique dépend essentiellement de votre usage du véhicule. Pour une conduite standard au quotidien, les organiques offrent un bon compromis entre efficacité, coût et confort.
En revanche, si vous êtes à la recherche d’un freinage plus constant, moins salissant et plus durable, les plaquettes en céramique peuvent constituer une option valable, à condition d’investir dans des composants de qualité.