F1 - Mercedes justifie la stratégie de Hamilton

Mercedes pensait que Max Verstappen ferait son arrêt plus tôt à Melbourne, pour menacer Kimi Räikkönen, ce qui a mené à la stratégie de Lewis Hamilton.
La stratégie a eu un rôle très important au Grand Prix d'Australie. Lewis Hamilton devançait Sebastian Vettel en début de course. Il a anticipé son arrêt mais il a perdu du temps derrière Max Verstappen. Quand Vettel a changé de pneus, il est reparti devant eux. Pourquoi Mercedes s'est arrêtée si tôt ?
« C'était très serré au 17ème tour, » explique James Vowles, le stratège en chef de Mercedes, dans une vidéo publiée par l'équipe. « Nous attaquions, Vettel répondait, nous attaquions, Vettel répondait. Au huitième tour, nous avons demandé à Lewis d'y aller vraiment, de voir si nous pouvions augmenter l'écart, et Vettel a répondu immédiatement. »
« En fait, si on commençait à voir une petite dégradation sur les pneus, Vettel revenait dans notre fenêtre. C'est devenu un moment critique de la course. Nous savons que Ferrari est plus rapide en ce moment. La question est devenue "Que faut-il faut pour conserver la victoire ou la première place dans cette course ?". »
Mercedes a pensé que Verstappen ferait l'undercut à Räikkönen, s'arrêter avant lui pour bénéficier de pneus en bon état, et donc qu'il ne serait pas un obstacle pour Hamilton. L'Anglais pouvait ainsi s'arrêter et bénéficier de ces pneus neufs avant Vettel.
« En s'arrêtant, on savait qu'on repartirait derrière Kimi (Räikkönen) et (Max) Verstappen, » déclare Vowles. « Mais si on avait de la dégradation, ils en avaient aussi. On ne pourrait pas doubler ces voitures, mais une circonstance intéressante est apparue si on s'arrêtait, Verstappen avait la possibilité de battre Kimi pour la quatrième place. Ferrari devait laisser Kimi en piste, et si Verstappen s'était arrêté, il y aurait eu un gros écart derrière lui vers le 20ème tour, ça nous aurait donné le champs libre pour revenir sur Kimi, et ça aurait pu créer les circonstances pour que nous gagnions cette course. »
« C'était une décision très difficile, et au final nous avons opté pour ça. Je pensais que Verstappen s'arrêterait, il ne l'a pas fait au final, et vous avez vu ce qu'il s'est passé. »
Un coup de billard à trois bandes qui n'a pas fonctionné, mais malgré le temps perdu par Lewis Hamilton derrière Max Verstappen, Sebastian Vettel n'avait pas une grosse avance sur eux quand il est passé aux stands. « Nous étions séparés par 0,6sec quand Vettel est sorti des stands, » précise Vowles. « C'était très serré. Si Verstappen s'était arrêté, juste un tour avant, nous aurions gagné cette course. C'était des circonstances très intéressantes. »
- La stratégie a-t-elle déterminé la course ?
- Vidéo: On Board sur le duel Vettel/Hamilton
Mercedes a envisagé un deuxième arrêt
Après cet arrêt, Mercedes a étudié la possibilité d'un plan B, le passage à deux arrêts. Une idée vite abandonnée puisque Lewis Hamilton n'avait pas une avance suffisante sur Kimi Räikkönen et Max Verstappen, et qu'il aurait repris la piste derrière eux.
« Vettel est devant en piste, » indique James Vowles. « Kimi et Verstappen ne se sont pas encore arrêtés. Notre question est (...): "Pouvons nous revenir ? Ou pouvons-nous essayer quelque chose d'un peu différent, un plan B ?" Pour nous, le plan B était un deuxième arrêt sur cette course. »
« Il fallait voir si on pouvait trouver une opportunité plus tard dans la course, ou profiter d'une voiture de sécurité. Il y a une forte probabilité de voiture de sécurité (à Melbourne) et on veut optimiser ses chances, donc pour le faire il fallait demander à Lewis d'attaquer, de revenir, pour voir si on pouvait entrer dans une fenêtre pour essayer quelque chose de différent. »
« Le plan B n'allait pas marcher en raison de la présence de Kimi et de Verstappen. Nous n'avons pas créé un écart suffisamment gros pour pouvoir rentrer. Donc c'était un arrêt. »