F1 - La FIA veut limiter les « faux » arrêts

La FIA veut empêcher les équipes de sortir des stands pour faire croire à une rivale qu'elle va faire un changement de pneus, ce qui est déjà interdit.
Au 14ème tour à Silverstone, les mécaniciens de Mercedes sont sortis des stands, laissant présumer un arrêt d'un de ses pilotes, mais Lewis Hamilton et Nico Rosberg sont restés en piste et les mécanicien sont finalement rentrés. Cette technique pour piéger une équipe rivale a souvent été vue par le passé mais elle a disparu depuis quelques années, tout simplement parce qu'elle est interdite.
« Le personnel des équipes n'est autorisé dans l'allée des stands que juste avant un travail nécessaire sur une voiture, et ils doivent rentrer dès que le travail est terminé, » précise l'article 23.11 du règlement sportif.
La raison de cette interdiction est la sécurité. Des incidents sont possibles dans les stands et la FIA veut interdire la présence de mécaniciens qui n'ont pas de raison d'y être.
Cette mesure a cependant été difficile à faire respecter dans le cadre d'un « faux » arrêt comme celui de Mercedes, puisque la FIA peut difficilement savoir s'il s'agissait d'un changement de stratégie à la dernière minute ou d'une manœuvre volontaire.
La FIA veut agir
Aucune mesure n'a été prise par la FIA à Silverstone, la fédération ignorant les véritables intentions de Mercedes au moment des faits.
« Sur le moment, ce que Mercedes a fait était acceptable parce que personne ne savait qu'ils n'allaient pas vraiment faire d'arrêt, » a indiqué un porte-parole de la FIA à Motorsport.com. « En fait, nous ne le savons toujours pas vraiment. »
Dès Budapest, la FIA se montrera vigilante sur cet aspect: « Nous (...) allons parler à toutes les équipes en Hongrie, à ce sujet, et les prévenir que (dans cette situation) nous voudrons voir (et entendre) des preuves qu'ils allaient vraiment s'arrêter . »
Les communications radio entre le muret des stands et le pilote devraient permettre d'avoir une idée des stratégies réellement envisagées.
Mercedes assume sa tactique
Du côté de Mercedes, cet arrêt pour piéger Williams est totalement assumé, et il a même mené à une lutte assez amusante entre les deux équipes.
« Nous savons que Williams a plus de difficultés à faire tenir les pneus à la fin et on savait qu'en envisageant un arrêt anticipé, ils penseraient "Est-ce qu'on peut faire ça ?" » a expliqué Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, à Motorsport.com. « Ca aurait pu les pousser à faire un arrêt. »
« C'était un petit jeu, qui n'a pas marché. Ma femme (Susie Wolff, pilote de développement de Williams), m'a envoyé un message sur WhatsApp, en disant "Vous pensez pouvoir nous piéger, ah, ah, ah". »