F1 - Pirelli prêt à accepter des changements

Pirelli est totalement prêt à accepter la volonté des pilotes et de Bernie Ecclestone d'avoir des pneus plus endurants, mais les demandes doivent être claires.
La dégradation rapide des pneus Pirelli a été demandée par
Bernie Ecclestone, le gestionnaire commercial du championnat, et
par les équipes, pour favoriser le spectacle. Les pilotes se
plaignent cependant de ne pas pouvoir attaquer sans endommager les
pneus et ils demandent des changements. Les pneus ont une dégradation
thermale élevée, avec une usure rapide si la fenêtre de température
n'est pas respectée.
Ecclestone a apporté son soutien à la demande des pilotes, ce qui
pourrait changer la donne. Une réunion est prévue à Milan mardi, au
siège de Pirelli. Contrairement à l'approche souhaitée par
Michelin, qui conditionnait son arrivée à des pneus endurants et à des pneus de 18
pouces, le manufacturier italien est prêt à se plier totalement
aux demandes de la F1. Mais pour y parvenir, il
faut que les demandes soient claires, alors que jusqu'à présent
celles des pilotes étaient en contradiction avec celles des équipes
et d'Ecclestone.
« Pirelli encourage toute modification du règlement sur les
pneus, les commentaires des pilotes, avec les besoins du promoteur,
de la FIA et des équipes, » a expliqué Paul Hembery, le patron
de Pirelli Motorsport, à AUTOSPORT. « S'ils sont unis et
qu'ils s'accordent sur ce qu'ils attendent de nous, nous ne pouvons
que nous en réjouir. Nous accueillerons ça à bras ouverts parce que
c'est très important de connaître la cible que l'on
vise. »
« Mais il faut avoir des objectifs très clairs, acceptés par
toutes les parties impliquées, pour décrire ce que le sport attend
de nous à l'avenir. »
Des essais sont nécessaires
Depuis plusieurs années, Pirelli se plaint de ne pas pouvoir
faire de véritables essais de pneus en dehors des courses, avec des
initiatives très limitées, comme une journée par an par équipe. Bernie Ecclestone a
conscience de ce problème et il faudra un changement à ce niveau
pour produire des pneus correspondant aux attentes.
« Les gens ont besoin de comprendre qu'on nous empêche de
rouler avec une ancienne Formule 1, ce qui nous a empêché de faire
notre travail, » souligne Hembery. « Des pilotes ont
proposé d'utiliser un modèle de 2012, avec les V8, mais ça ne
correspond absolument pas à la technologie actuelle pour avoir une
bonne base sur les niveaux d'appuis. »
Même l'utilisation d'une monoplace aussi ancienne est
impossible : « On nous l'interdit, ce qui est vraiment
dommage, » estime Hembery. « Le championnat s'est privé
d'une possibilité de nous assister à ce niveau. Le championnat doit
nous donner la possibilité de faire des essais pour que nous
puissions produire ce qu'ils demandent. »


