F1 - Grosjean ne s'inquiète pas pour son avenir

Romain Grosjean ne pense pas que les incidents avec Kevin Magnussen compromettent son avenir chez Haas. Les deux pilotes s'entendent bien.
Les contacts entre les pilotes Haas à Silverstone puis à
Hockenheim ont fait planer le doute sur leur avenir. Kevin
Magnussen a un contrat pour 2020, contrairement à Romain Grosjean,
mais ce dernier ne s'inquiète pas.
« J'étais plus inquiet l'an dernier que cette année, » a
expliqué le Franco-Suisse en conférence de presse à Budapest.
« L'an dernier, il y avait beaucoup de raisons pour que je
passe la saison actuelle chez moi. J'ai fait beaucoup d'erreurs que
je n'aurais pas dû faire avec mon expérience. »
« Tout ce que nous avons dit cette année, comme ouvrir les
yeux pour revenir à l'ancienne version de la voiture, ce que
j'avais demandé, montre que l'expérience compte vraiment en Formule
1. Tout a changé dans l'équipe maintenant. Nous nous concentrons
sur des pièces différentes et sur la façon d'améliorer la voiture,
plutôt qu'apporter des nouveautés sans vraiment savoir où nous
allons. »
« En course, je suis content de mes performances. En
qualifications, j'aurais pu faire un peu mieux en début d'année
mais c'est redevenu comme avant. »
Magnussen a de son côté précisé qu'il n'est « absolument
pas inquiet. »
Les deux pilotes s'entendent bien
Les deux pilotes se sont rejetés la faute après leur contact à
Hockenheim mais l'ambiance reste bonne chez Haas : « On
s'adore ! » s'amuse Grosjean. « C'est pour ça qu'on se
percute, pour s'embrasser en piste. En fait, la relation avec
Kevin est très bonne. On s'appelle environ une vois par
semaine. »
« La relation est vraiment bonne est nous apprécions... bien,
j'apprécie de travailler avec Kevin, peut-être que ce n'est pas son
cas, mais je pense qu'il apprécie aussi. »
« Absolument ! » a réagi Magnussen. « Ne dis pas non
maintenant... » a plaisanté Grosjean. Magnussen confirmé qu'il
n'a aucun problème avec son équipier : « Je pense que
nous avons une relation de travail assez bonne. En fait, Romain est
quelqu'un de cool, et nous passons de bons moments en travaillant.
Tout a pris des proportions trop importantes. Je sais que vous
(les journalistes) aimaient les conflits, ce genre de choses, mais
ce n'est pas aussi mauvais que ce que l'on pourrait
croire. »
Grosjean pense que les propos par radio pendant la course ne
doivent pas être pris au pied de la lettre : « En Formule
1, c'est bien que tout soit diffusé, mais cela génère aussi des
histoires à partir de rien, » estime-t-il. « Quand on
roule à 300km/h, on ne va pas dire "Oh pardon, je pense que j'avais
raison, qu'il avait tort" et "Aurais-tu l'amabilité de me rendre ma
position ? » (...). « On dit juste "******, rends moi ma
position !". »
Son équipier est du même avis : « Dans le feu de l'action,
vous savez, on a toujours l'impression d'avoir raison, et quand on
analyse les choses après, on voit que c'est probablement plus
équilibré et pas aussi important que ce que l'on pensait en
piste, » estime Magnussen.
Haas va intervenir
Les deux pilotes reconnaissent avoir été trop loin dans leurs
duels et ils veulent corriger le tir : « Nous
réfléchissons à ce que nous pourrions améliorer, pour que cela ne
se reproduise pas, » précise
Grosjean. « Evidemment, nous avons la même voiture,
donc il nous arrive plus souvent d'être côte-à-côte en piste, que
face à une Mercedes, par exemple. »
« Nous pouvons probablement faire mieux. Pour moi, le plus
important est toujours de faire de notre mieux pour l'équipe (...)
et peut-être que le curseur n'était pas bien placé à certaines
occasions, et nous allons juste faire en sorte que ce soit mieux
maintenant. »
Kevin Magnussen estime que l'incident de Silverstone était dû
« aux deux » pilotes : « Nous avons crevé, »
rappelle-t-il. « Je pense que nous avons été assez malchanceux
que les deux voitures crèvent après un si petit contact. Il n'y
avait aucune mauvaise intention l'un envers l'autre. »
Grosjean attribue aussi cet accrochage à de la
« malchance ».
Günther Steiner, leur patron, ne laissera plus passer un nouvel
accrochage : « On imagine que quand l'un part sixième,
l'autre 12ème, on se dit "Bon, ça ira ce week-end", » a
déclaré l'Italien au site officiel de la F1. « Après je ne
sais pas combien de tours, on les retrouve à s'affronter, et on se
dit "Faut-il dire quelque chose ou pas ?" J'essaie d'éviter
d'intervenir parce que nous ne voulons pas le faire, mais à un
stade, cela devient nécessaire, nous sommes obligés de le faire.
Mais je suis certain que quand je leur dirai quoi faire, ils ne
seront plus jamais proches l'un de l'autre de l'année, et j'espère
que c'est ce qu'il va se passer. »
Steiner estime que la « seule solution » est d'être
« ferme » avec ses pilotes, c'est à dire « leur dire
quoi faire » quand ils sont l'un derrière l'autre en
piste.


