F1 - Une seule séance compte vraiment à Yas Marina

Seule la deuxième séance d'essais permettra de vraiment préparer la course à Abou Dhabi. Le travail de réglages est compliqué à Yas Marina.
Les équipes ont toujours trois séances d'essais durant un
week-end de course, mais à Yas Marina, seule la deuxième compte
vraiment. Elle se déroule à la tombée de la nuit, comme les
qualifications et la course. Les deux autres ont lieu en plein
après-midi, dans des conditions différentes, ce qui complique le
travail de réglages sur la voiture.
« La chose la plus difficile à Abou Dhabi, ce sont les
conditions entre la première et la deuxième séance, » explique
Romain Grosjean. « On n'a qu'une seule séance représentative
de la course et des qualifications, la deuxième. Il fait chaud dans
la première et la troisième, donc on a une heure et demi pour
déterminer les meilleurs réglages. »
La première séance est parfois dédiée à un travail pour la saison
suivante, plus que pour le week-end : « C'est presque une
monoplace différente qui roule dans la première séance tant les
températures sont élevées, » souligne Nick Chester, le
directeur technique châssis de Renault.
Des réglages difficiles à trouver
Le circuit de Yas Marina a de longues lignes droites et des
virages surtout lents. Des compromis sont nécessaires entre les
deux premiers secteurs, très rapides, et le dernier, plus
tortueux.
« C'est un circuit qui compte plusieurs virages à basse et
moyenne vitesse, » précise Chester. « Nous devons trouver
un bon équilibre pour la voiture et en tirer le maximum. Les
secteurs sont assez différents les uns des autres. Le premier
comporte des courbes rapides, le deuxième présente deux longues
lignes droites et deux gros freinages et le troisième est plus lent
et très sinueux. Il peut donc être difficile de garder un certain
équilibre tout au long du tracé. »
Les virages lents dictent les réglages de la voiture selon Sergio
Pérez : « J'aime la course d'Abou Dhabi, » déclare le Mexicain. «
On roule à la tombée de la nuit et quand les lumières s'allument,
c'est vraiment cool. C'est une piste très dure sur les freins, avec
un accent mis sur la motricité à la sortie des virages lents. Il
faut une voiture très stable à l'arrière, pour être bon dans ces
zones de freinages. Il y a des enchaînements de virages
inhabituels, intéressants dans la voiture, et des possibilités de
dépassements au bout des deux longues lignes droites, on est
souvent dans une phase d'attaque ou de défense, surtout en fin de
course. »
Côté pilotage, Nico Hülkenberg estime qu'il est difficile de
prendre le bon rythme « Yas Marina est un circuit vraiment
plaisant et les infrastructures sont probablement les meilleures de
la saison, » souligne l'Allemand. « Le tour est assez
long et étrange dans le sens où il est difficile de trouver un
rythme. L'important est d'être à l'aise avec les différentes
combinaisons de virages pour claquer un temps. Il est également
essentiel de trouver un bon équilibre et l'osmose nécessaire tant
les courbes sont variées dans les trois secteurs. Il faut s'y
habituer et négocier cela à la perfection. »
Une ambiance unique
Le Grand Prix d'Abou Dhabi est à part au calendrier. Cette
course à la tombée de la nuit et la fin de séance créent une
atmosphère unique :« Abou Dhabi est toujours fun, »
estime Esteban Ocon. « Nous y allons toujours quand il fait
froid en Europe, donc on a un une impression de vacances. Le
paddock est merveilleux aussi, l'un des meilleurs, et je suis
toujours détendu quand j'y suis. »
Carlos Sainz aime rouler de nuit : « J'apprécie beaucoup
ces courses sous les projecteurs, » souligne le pilote
Renault. « Yas Marina est un beau circuit avec des
infrastructures incroyables et c'est l'endroit idéal pour conclure
la saison. C'est génial de partir en plein jour et d'arriver de
nuit, j'aime vraiment cela ! »


