F1 - Une seule séance compte vraiment à Yas Marina

Publié le 21 novembre 2018 à 13:34
Mis à jour le 19 novembre 2020 à 23:13
Daniel Ricciardo (Red Bull) à Yas Marina

Seule la deuxième séance d'essais permettra de vraiment préparer la course à Abou Dhabi.  Le travail de réglages est compliqué à Yas Marina.

Les équipes ont toujours trois séances d'essais durant un week-end de course, mais à Yas Marina, seule la deuxième compte vraiment. Elle se déroule à la tombée de la nuit, comme les qualifications et la course. Les deux autres ont lieu en plein après-midi, dans des conditions différentes, ce qui complique le travail de réglages sur la voiture.
« La chose la plus difficile à Abou Dhabi, ce sont les conditions entre la première et la deuxième séance, » explique Romain Grosjean. « On n'a qu'une seule séance représentative de la course et des qualifications, la deuxième. Il fait chaud dans la première et la troisième, donc on a une heure et demi pour déterminer les meilleurs réglages. »
La première séance est parfois dédiée à un travail pour la saison suivante, plus que pour le week-end : « C'est presque une monoplace différente qui roule dans la première séance tant les températures sont élevées, » souligne Nick Chester, le directeur technique châssis de Renault.

Des réglages difficiles à trouver

Le circuit de Yas Marina a de longues lignes droites et des virages surtout lents. Des compromis sont nécessaires entre les deux premiers secteurs, très rapides, et le dernier, plus tortueux.
« C'est un circuit qui compte plusieurs virages à basse et moyenne vitesse, » précise Chester. « Nous devons trouver un bon équilibre pour la voiture et en tirer le maximum. Les secteurs sont assez différents les uns des autres. Le premier comporte des courbes rapides, le deuxième présente deux longues lignes droites et deux gros freinages et le troisième est plus lent et très sinueux. Il peut donc être difficile de garder un certain équilibre tout au long du tracé. »
Les virages lents dictent les réglages de la voiture selon Sergio Pérez : « J'aime la course d'Abou Dhabi, » déclare le Mexicain. « On roule à la tombée de la nuit et quand les lumières s'allument, c'est vraiment cool. C'est une piste très dure sur les freins, avec un accent mis sur la motricité à la sortie des virages lents. Il faut une voiture très stable à l'arrière, pour être bon dans ces zones de freinages. Il y a des enchaînements de virages inhabituels, intéressants dans la voiture, et des possibilités de dépassements au bout des deux longues lignes droites, on est souvent dans une phase d'attaque ou de défense, surtout en fin de course. »
Côté pilotage, Nico Hülkenberg estime qu'il est difficile de prendre le bon rythme « Yas Marina est un circuit vraiment plaisant et les infrastructures sont probablement les meilleures de la saison, » souligne l'Allemand. « Le tour est assez long et étrange dans le sens où il est difficile de trouver un rythme. L'important est d'être à l'aise avec les différentes combinaisons de virages pour claquer un temps. Il est également essentiel de trouver un bon équilibre et l'osmose nécessaire tant les courbes sont variées dans les trois secteurs. Il faut s'y habituer et négocier cela à la perfection. »

Une ambiance unique

Le Grand Prix d'Abou Dhabi est à part au calendrier. Cette course à la tombée de la nuit et la fin de séance créent une atmosphère unique :« Abou Dhabi est toujours fun, » estime Esteban Ocon. « Nous y allons toujours quand il fait froid en Europe, donc on a un une impression de vacances. Le paddock est merveilleux aussi, l'un des meilleurs, et je suis toujours détendu quand j'y suis. »
Carlos Sainz aime rouler de nuit : « J'apprécie beaucoup ces courses sous les projecteurs, » souligne le pilote Renault. « Yas Marina est un beau circuit avec des infrastructures incroyables et c'est l'endroit idéal pour conclure la saison. C'est génial de partir en plein jour et d'arriver de nuit, j'aime vraiment cela ! »

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