Bianchi, Pic et Vergne évoquent Barcelone
Le week-end dernier, Barcelone était l’épicentre de l’activité
des pilotes de l’Equipe de France FFSA Circuit. Trois des cinq
membres de l’effectif 2010 s’y sont retrouvés pour participer à
l’ouverture de la 6ème édition des GP2 Series (Jules Bianchi et
Charles Pic) et à une première historique, l’inauguration des GP3
Series (Jean-Eric Vergne).
En GP2 , Jules Bianchi ouvrait ses statistiques par une pole
position convaincante. Las, le membre de l’Equipe de France FFSA
Circuit était mis hors course dès le premier virage de Barcelone où
Christian Vietoris venait semer le trouble après un freinage trop
optimiste. « On ne pouvait pas imaginer pire début car cet abandon
a ruiné tout mon week-end, mais ce sont les aléas de la course et
il faut savoir composer avec et se remettre en selle, » observe
Bianchi.
Dans la deuxième course, le membre de la Ferrari Driver Academy
remontait du 22ème au 12ème rang dès le premier tour, puis butait
sur Giedo Van Der Garde. « Giedo était le plus rapide en piste avec
moi et je ne me rapprochais pas assez de lui pour porter une
attaque qui puisse faire la différence. C’est un pilote qui a une
grosse expérience et il a su user de toutes les ficelles du métier
pour que je ne sois jamais en mesure de l’attaquer. A deux tours de
l’arrivée, j’ai tenté ma chance mais on s’est touchés. Peu importe,
les points étaient hors de notre portée et il faut surtout retenir
de ce week-end la compétitivité dont ART Grand Prix et moi-même
avons fait preuve. »
A Barcelone, la Marseillaise a retenti grâce à Charles Pic, auteur
du 6ème meilleur temps des qualifications et formidable
opportuniste du premier tour qui le voyait grimper à la 2ème place
qu’il convertissait en leadership après le pit stop obligatoire. «
C’est une première victoire essentielle pour mon écurie, Arden,
ainsi que pour moi, » reconnaît le pilote de Montélimar. "Elle
démontre que le travail effectué cet hiver porte ses fruits."
«J’en suis d’autant plus fier que nous sommes allés dans la
mauvaise direction en qualifications et que la 6ème place ne me
satisfaisait pas. Nous avons parfaitement bien réglé l’auto pour la
course et c’est très encourageant pour la suite même si nous devons
encore nous perfectionner pour éviter quelques petites erreurs
comme par exemple le pit stop où je n’ai pas été très performant en
ne me positionnant pas bien devant le garage. Il faut également
mieux gérer l’usure des pneus car ART Grand Prix était au-dessus du
lot à Barcelone et j’ai dû composer avec des pneus très usés à la
fin de la première course. »
Jules Bianchi et Charles Pic remettront en jeu leur pole position
et victoire à Monaco dès le week-end prochain. « Monaco se dispute
dans la foulée de Barcelone et c’est une bonne chose, » observe
Jules. « A Monaco, il faut essayer de réunir tous les morceaux du
puzzle en qualifications puis dans la première course mais je suis
confiant. »
« C’est un circuit où il faut de tout pour que ça rigole, »
renchérit Charles, qui avait dominé la course de Formula Renault
3.5 Series sur ce tracé il y a deux ans. « Il faut prendre des
risques en qualifications et surtout bénéficier d’un tour clair. Il
faut également avoir un peu de chance pour éviter le trafic, et
enfin il faut une concentration de tous les instants et une voiture
idéalement réglée pour ne jamais avoir à tutoyer les rails. »
Pour Jean Eric Vergne, le voyage catalan est venu se greffer à son
programme à la dernière minute. Sorti par la fenêtre de la Formula
Renault 3.5 à la suite de la liquidation de son écurie SG Formula,
le pilote de Pontoise, également vu en F3 britannique, est rentré
par la grande porte du GP3.
« Tech 1 Racing avait un baquet à pourvoir et Red Bull [qui le
sponsorise] m’a proposé de m’engager dans ce championnat, »
explique Jean-Eric Vergne. « Tout s’est fait très vite, du moulage
du baquet à la finalisation du projet et j’ai découvert la
monoplace lors des essais libres car je n’avais pas participé aux
tests hivernaux. »
Vergne s’est rapidement adapté à sa nouvelle monture au point de
briguer la pole position dans une séance de trente minutes dont la
dernière a été fatale à ses espoirs. « J’étais quasiment
constamment dans les trois premiers de la grille mais la piste
séchait et j’ai eu le malheur de couper la ligne de chronométrage
le premier. Les autres ont amélioré leurs temps plus que moi et je
suis tombé à la 8ème place de la grille. L’objectif de la première
course était de ramener l’auto à bon port et d’engranger le maximum
de données pour permettre à l’équipe de travailler sur les
réglages. La 5ème place était donc un beau résultat qui me
permettait en outre d’être bien placé pour la seconde manche. »
Vergne prenait un départ probant et venait croiser le fer avec le
poleman mais il se déportait vers l’intérieur de la piste à l’abord
du premier virage et tassait involontairement un adversaire. La
manœuvre lui valait une pénalité drive through qui le faisait
dégringoler d’un podium qui lui tendait les bras. « J’étais
moi-même poussé vers un bas-côté et j’ai donc pris mes distances
sans voir qu’un concurrent tentait de se porter à ma hauteur. Il
était au niveau de mes roues arrière et je ne pouvais pas le voir.
La pénalité est dure car dans d’autres championnats une règle
simple est appliquée : le pilote qui est derrière doit lever le
pied. C’est très frustrant mais le bilan global est très positif
car c’est un beau championnat, Tech 1 Racing est une écurie très
professionnelle et je pense que nous avons les moyens de faire
quelque chose de bien dès les prochaines courses. »
Avec un communiqué de presse FFSA.


