F1 - Renault fait le point sur ses difficultés

Renault Sport F1 a souffert cette semaine à Jerez. Le motoriste a identifié ses principaux problèmes, sur le stockage d'énergie et le turbocompresseur.
Renault a vécu une première semaine d'essais difficiles. Ses clients ne totalisent que 151 tours, contre 444 pour Ferrari et 875 pour Mercedes. Le motoriste français a plusieurs problèmes à résoudre.
« Nous n'avons pas fait assez de tours, et quand nous l'avons fait ils n'ont pas été à un niveau de performance acceptable, » reconnaît Rob White, le directeur technique adjoint de Renault Sport F1.
« Les causes derrière ça ne sont pas simples : il n'y a pas un seul composant ou système qui a causé un problème particulier. Un nombre de choses liées ont été troublées, principalement concernant le contrôle et le fonctionnement de plusieurs sous-systèmes. »
Deux principaux problèmes
Les principaux problèmes de Renault sont autour du stockage d'énergie du système ERS et du turbocompresseur, et ils ont entraîné des casses mécaniques sur d'autres éléments. Des composants ont été changés sur la batterie, et les soucis de turbocompresseur semblent en voie de réparation.
« Nous avons identifié la probable cause de nos principaux problèmes de contrôle du turbo, introduit quelques solutions qui ont été vues à la fin du jour trois et l'avons déployé sur les trois voitures pour le jour quatre, » précise White. « Cela a établi une base très minimaliste sur laquelle nous pouvons bâtir. »
Le travail sur le banc n'a pas été efficace
Ces problèmes auraient dû être identifiés lors des simulations sur le banc moteur, débutées il y a plusieurs mois. Renault admet une faille dans ce processus.
« Nous savons que les différences entre le banc et la voiture sont plus grandes que prévu, avec la conséquence que nos impressions initiales étaient incomplètes et imparfaites, » explique White.
« Notre intention était de rouler, nous sommes frustrés de faire face à cette litanie de problèmes qui auraient dû être réglés sur le banc. »
Chaque équipe a des soucis différent
L'équipe la plus touchée par ces problèmes est Red Bull, visiblement en raison de l'installation du moteur et des systèmes. Renault assume sa part de responsabilité.
« Plusieurs problèmes sont communs à tous, parce que le moteur est dans la même spécification dans toutes les voitures à part pour des différences d'installation relativement mineures, » indique White. « Quelques problèmes sont dus à un environnement d'installation, mais c'est notre responsabilité de faire avec. »
« Dans l'ensemble, les problèmes individuels sont compris. Nous n'avons pas découvert de nouveau gros problème fondamental, même si nous devons reconnaître que notre roulage limité rend difficile d'en être certain. »
Un mois pour résoudre les problèmes
Le développement des moteurs sera gelé avant le début de la saison. Pour Renault, cela représente un risque de devoir disputer toute la saison avec un moteur inadapté. Le motoriste ne s'inquiète pas.
« La date limite d’homologation est à la fin février, » rappelle White. « Après cette échéance, les changements sont permis seulement avec l'accord préalable de la FIA. Les changements ne sont pas interdits, mais soumis au règlements sportifs. »
Pour Renault, l'autre difficulté est que seules trois de ses quatre équipes partenaires ont roulé à Jerez, Lotus préférant attendre les essais de Sakhir, privant le motoriste de données.
- Toutes les infos sur Renault Sport F1 et Rob White