F1 - Newey : « Vettel fait des erreurs stupides »

Adrian Newey estime que Sebastian Vettel craque parfois sous la pression quand il est dans un duel. Il juge Lewis Hamilton plus à l'aise dans ce domaine.
Sebastian Vettel est à 40 points de Lewis Hamilton à six courses
de la fin de la saison. Sans certaines erreurs du pilote Ferrari, il serait
peut-être en tête du championnat. Adrian Newey, le directeur
technique de Red Bull, a côtoyé Vettel durant ses quatre conquête
du titre avec l'équipe autrichienne. Il estime que dans un duel,
Vettel craque parfois sous la pression.
« Il travaille énormément et il s'obstine trop parfois, »
estime l'Anglais dans le Bild am Sonntag. « Peu de gens sont
aussi durs avec eux-mêmes que lui. »
« S'il a une faiblesse, c'est qu'il fait parfois des erreurs
stupides dans le feu de l'action. S'il est en tête, il est presque
imbattable. Mais dans des duels directs, il s'écroule
parfois. »
Pour Newey, Hamilton « semble » avoir un avantage dans ce
domaine. « Mais quand il était plus jeune, il faisait des
erreurs aussi, » rappelle-t-il. « Maintenant, il a
visiblement trouvé comment mieux gérer la pression. »
Vettel se met trop de pression
Adrian Newey pense que l'implication immense de Sebastian Vettel
génère aussi une forte pression, qu'il a parfois du mal à gérer au
volant.
« Dans le sport, mais aussi dans la vie, les gens gèrent
différemment la pression, » estime Newey. « Pour un
pilote, cela peut-être particulièrement difficile. Dans la voiture,
il n'est pas responsable que de lui, il a toute l'équipe sur ses
épaules. »
« Certains pilotes ne s'en soucient pas. Prenez les
Finlandais, Kimi Räikkönen et Mika Häkkinen. Mais il y a aussi des
pilotes qui (...) sentent la pression sur eux. Plus un pilote
travail, et Sebastian en fait partie, plus il ressent la
pression. »
Adrien Newey voit cependant une grande capacité à Sebastian Vettel,
sa capacité à s'impliquer dans la création d'une voiture, ce qui
lui rappelle Ayrton Senna : « Dans la conception et
l'aérodynamique, seul Sebastian Vettel est à son niveau, »
souligne-t-il.
Cela ne va pas jusqu'à donner des conseils sur les lignes de la
voiture : « Ce n'est pas leur travail. Ils doivent me faire
confiance. Pour Ayrton et Sebastian, c'est plus leur curiosité de
tout comprendre sur la voiture. »


