Loi de l'évolution : Zenith Elite 6150

Bâle 1994 : Zenith est récompensé pour son calibre Elite, un mouvement très plat, logé dans des montres habillées. Plus de vingt ans après, la manufacture donne une descendance à cette mécanique, toujours opérationnelle. Le calibre 6150 vient de naître et il équipe le nouveau modèle Elite éponyme. A priori, pas de quoi s'esbaudir devant la nouvelle tocante : un cadran limpide et lumineux, des aiguilles argentées finement galbées, une boîtier de 42 mm très poli. Pas le genre de montre qui interpelle et sur laquelle on se retourne. Sauf lorsqu'on est amateur.

El Primero mais pas que

Ce dernier soulignera à juste titre que Zénith, pour lui, c'est l'El Primero, ce calibre chronographe tellement méritant qu'il équipa un temps les Rolex Daytona. Moins réputé, le mouvement Elite est pourtant une mécanique aussi fiable que précise. Le nouveau 6150 ajoute une réserve de marche de 100 heures, le tout dans seulement 3,92 mm d'épaisseur (et 195 composants). La fréquence est assez modeste par rapport à l'El Primero (28 800 alternances/heure contre 36 000). En revanche, le diamètre (13 1/4 lignes, soit 30 mm) est plutôt généreux pour ce genre de montre trois aiguilles. A titre de comparaison, un rustique (et néanmoins éprouvé) ETA 2824-2 mesure 25,6 mm.

Une bonne base

Zenith ne s'en cache pas et le revendique même : le nouveau mouvement automatique 6150 va servir de base à d'autres versions. Phases de lune, quantième, chrono : pour l'instant, c'est le silence radio mais ce calibre est ''promis à de nombreuses évolutions imminentes et à occuper la place qu'il mérite''. L'Elite initial avait sa seconde à 9 heures et une autonomie de 55 heures. Le nouveau est plus lisible avec sa seconde centrale et double sa réserve de marche grâce à l'ajout d'un barillet. Quant à la montre elle-même, son saphir légèrement bombé donne du relief aux index creusés. Elle est livrée avec un bracelet en alligator noir monté sur une boucle déployante. L'Elite 6150 est facturée 7.000€.