Sanctions La proposition de Todt
En début d'année, le Tribunal de Grande Instance de Paris a annulé les sanctions à l'encontre de Flavio Briatore et Pat Symonds dans le cadre de la tricherie du GP de Singapour 2008, estimant que la FIA avait dépassé son pouvoir en excluant ces deux hommes.
L'un des éléments clés du jugement est que Briatore et Symonds n'étaient pas titulaires de licences de la FIA au moment des faits, et qu'ils n'étaient donc pas directement soumis à ses règlements. En appel, la fédération va mettre en avant la mise en danger d'autrui pour pouvoir maintenir les exclusions.
Pendant ce temps, la FIA travaille également sur la modification de ses règlements pour pouvoir exclure d'éventuels tricheurs. Jean Todt étudie plusieurs solutions dont une assez simple: obliger les dirigeants d'équipes à avoir une licence.
"Le Tribunal de Grande Instance a dit que nous avions tort sur la forme, pas sur le fond" insiste le Président de la FIA dans la Gazzetta dello Sport. "Il y a un fait indiscutable et il a des preuves, donc c'est plus qu'un vote lors du Conseil Mondial. Je vais proposer que les team managers aient également une licence."
Ainsi, la FIA pourrait avoir une plus grande marge de manœuvre pour appliquer des sanctions dans le futur.
Dans le numéro actuellement en kiosques de F1 Racing, le journaliste Renaud de Laborderie indique que l'avocat de Pat Symonds, Dominique Dumas, a déjà tiré profit de l'impossibilité de pénaliser une personne qui ne détient pas une licence de la FIA.
En 1992, Alain Prost avait tenu des propos durs envers la fédération mais Dumas, qui défendait ses intérêts, avait plaidé devant le Conseil Mondial qu'à cette époque, le Français n'avait pas de licence puisqu'il était dans une année sabbatique. Prost avait ainsi échappé à une sanction.