Quel avenir pour le Dakar
Le Dakar va très probablement subir une mutation pour sa prochaine édition. Les menaces terroristes ont rendu le passage en Mauritanie impossible cette année. "Des communiqués en provenance d’al-Qaida au Maghreb, dont je ne connais pas la teneur mais visant le Dakar, sont en possession du Quai d’Orsay," a précisé Etienne Lavigne, le directeur de l'épreuve, dans L'Equipe.
Certaines zones du Mali, du Niger et de l'Algérie ne peuvent plus être empruntées par le Dakar, à cause des risques, ce qui rend la définition d'un tracé très difficile. L'épreuve pourrait donc être délocalisée dans le futur. Etienne Lavigne a étudié des options en Amérique du Sud, et certaines rumeurs évoquent même une course en Australie.
L'aspect financier
Le Dakar doit également faire face aux répercussions économiques de l'annulation. Certains partenaires, comme France Télévisions où des villes qui devaient accueillir la course, attendent un dédommagement. D'après Le Monde, le coût total pour l'organisateur, ASO, pourrait être de 50 millions d'euros.
Les frais d'engagements des concurrents vont leur être remboursés, mais leurs investissements pour préparer la course ne seront pas couverts. Chaque structure devra donc trouver une solution avec ses partenaires ou ses clients.
André Dessoude, dont les activités tournent entièrement autour du Dakar, avait engagé neuf voitures. L'annulation de l'épreuve va probablement lui coûter cher: "Pour l’heure, j’ignore comment cela va se terminer avec mes clients, qui sont en droit de me demander le remboursement de leur mise," explique-t-il dans L'Equipe.
ASO, de son côté, est déterminé à maintenir l'épreuve en vie. "Proposer, dès 2009, une nouvelle aventure à tous les passionnés du rallye-raid est un défi qu'ASO saura relever dans les mois qui viennent, fidèle à son engagement et à sa passion pour le sport," affirmait l'organisation hier.