Montréal renonce à sa course
La course était initialement présente au calendrier 2009 mais
elle a été supprimée suite aux difficultés financières des
organisateurs. Ils ont rencontré Bernie Ecclestone, qui gère
l'aspect commercial de la Formule 1, mais ses demandes étaient trop
importantes: il demandait plus de 110 millions d'euros sur cinq
ans, une somme que Montréal ne peut pas payer malgré les
importantes retombées économiques de la course sur la région.
"Nous avons en permanence guidé nos négociations sur les principes
d'une gestion responsable," explique Gerald Tremblay, le maire de
Montréal. "Cependant, malgré nos efforts et ceux des investisseurs,
les demandes déraisonnables de la Formule 1 ont dépassé les
capacités des contribuables."
Raymond Bachand, le ministre du tourisme, confirme: "A chaque fois
que le Grand Prix du Canada a eu besoin de l'aide du Gouvernement
du Québec, nous étions là. Nous avons beaucoup travaillé ces
dernières semaines pour assurer un Grand Prix à Montréal, tout en
restant responsables sur la fiscalité."
"Nous n'avons pas pu suivre les demandes impraticables de M.
Ecclestone. S'il ne change pas ses exigences et n'adopte pas une
approche différente, il n'y aura pas de Grand Prix à Montréal en
2009."
Le Canada n'est pas le seul pays qui juge la F1 trop coûteuse: le
GP de France a été annulé, faute de promoteur, et même la Chine,
pourtant présente depuis peu au calendrier, s'interroge sur le
maintien de sa course après 2010.
En revanche, certains Etats n'hésitent pas à débourser des millions
pour avoir leur course, comme Singapour cette année et Abu Dhabi
l'an prochain. La Corée du Sud et l'Inde feront leur apparition
dans les prochaines années.


